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Attaques massives d’Israël contre les installations militaires en Syrie

Mercredi, 11 décembre 2024

Attaques massives d’Israël contre les installations militaires en Syrie
(Photo : AFP)

L’armée israélienne a détruit les principaux sites militaires en Syrie en menant environ 250 frappes contre le pays depuis la chute du président Bachar Al-Assad dimanche, a indiqué mardi l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH). Selon cette organisation, qui s’appuie sur un vaste réseau de sources à travers la Syrie, Israël a, entre autres, bombardé des aéroports, des radars, des dépôts d’armes et de munitions, et des centres de recherche militaires dans plusieurs régions, dont celle de Damas, et a endommagé des navires de la marine syrienne en attaquant une unité de défense aérienne près du grand port de Lattaquié, dans le nord-ouest du pays.

L’armée israélienne effectue en outre, depuis plusieurs jours, une incursion dans la zone tampon à la lisière du plateau du Golan occupée et annexée.

Dans la nuit de lundi à mardi, la défense civile syrienne a dit avoir éteint l’incendie qui s’est déclaré dans un centre de recherches près de Damas après un bombardement, affirmant n’avoir observé aucune fumée toxique inhabituelle et aucun cas de suffocation, contrairement à des rumeurs qui se sont propagées sur les réseaux sociaux.

L’Iran a condamné comme une « violation » l’incursion de l’armée israélienne dans la zone tampon du Golan syrien, un territoire sous contrôle de l’ONU séparant la Syrie d’Israël et censé être démilitarisé en vertu d’un accord de 1974.

« Cette agression est une violation flagrante de la Charte des Nations-Unies », a fustigé le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, dans un communiqué publié lundi.

A Damas, alors que des milliers de personnes attendent des nouvelles de leurs proches devant la sinistre prison de Saydnaya et que des insurgés ont affirmé avoir trouvé des dizaines de cadavres portant des traces de tortures, le chef de la rébellion a promis de publier une liste noire de tortionnaires et de les châtier.

« Nous allons annoncer une liste numéro un qui comprend les noms des plus hauts responsables impliqués dans les tortures », a écrit sur Telegram le commandant des rebelles Abou Mohammad Al-Jolani qui, depuis quelques jours, se fait également appeler par son vrai nom, Ahmed Al-Chareh.

Au lendemain de son entrée à Damas, Al-Jolani a discuté lundi avec l’ex-premier ministre, Mohammed Al-Jalali, pour « coordonner la transition du pouvoir », après que le Parlement et le parti Baas de Bachar Al-Assad ont apporté leur soutien à la transition, selon un communiqué des rebelles.

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