Lundi, 20 janvier 2025
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L’avenir de la presse en discussion

May Atta , Mercredi, 11 décembre 2024

La 6e Conférence des journalistes se tiendra du 14 au 16 décembre au siège du syndicat au Caire. Au centre des discussions : la situation financière des institutions de presse et les conditions de travail des journalistes. Focus.

L’avenir de la presse en discussion

La 6e conférence des journalistes se tiendra du 14 au 16 décembre. Le bâtonnier Khaled El-Balshy a souligné l’importance de la participation de tous les journalistes, afin d’élaborer une vision globale sur les défis du métier. A une semaine de la conférence, El-Balshy, qui s’est réuni avec les journalistes d’Al-Ahram, a déclaré que les principaux axes qui y seront traités se rapportent à la situation économique des institutions de presse, aux salaires des journalistes, aux problèmes de la presse écrite et la presse électronique, ainsi qu’à des questions comme le développement des ressources du syndicat, l’emprisonnement des journalistes, la liberté de la presse et les lois qui régissent l’accès à l’information. « Ces sujets seront discutés en profondeur lors des réunions des comités préparatoires, tandis que certaines propositions seront discutées durant la conférence », a déclaré Khaled El-Balshy. Et d’ajouter : « Tous les journalistes doivent participer à la conférence et s’unir pour apporter des solutions aux défis du métier et construire un avenir meilleur pour la presse égyptienne. La solidarité des journalistes représente une nécessité ». En préparation à la conférence, le syndicat a proposé un sondage aux journalistes pour analyser la situation du métier.

Une vision globale

El-Balshy a révélé l’existence d’un projet de loi visant à renforcer la libre circulation de l’information et à mettre un terme définitif à l’emprisonnement des journalistes. Il a également abordé la question de la situation économique des journalistes et du syndicat, affirmant que des solutions pratiques pour améliorer la situation financière des journalistes ont été proposées. « Le syndicat travaille sur un projet visant à augmenter ses ressources. Il est également question de changer le règlement intérieur, afin de mieux l’adapter aux besoins des journalistes », souligne-t-il. La presse écrite en Egypte affronte plusieurs défis, avec en tête la crise financière. Ces défis se sont accentués en 2016 avec le début de la dévaluation de la livre égyptienne et se sont aggravés en 2024, lorsque le gouvernement a décidé de laisser flotter la livre, ce qui a affecté les journaux nationaux et privés en engendrant la hausse du prix du papier et de l’encre et la baisse des recettes de publicité.

Les journaux sont accablés par les dettes et ils ont dû hausser leurs prix de vente durant les années dernières pour pouvoir assurer la continuité de la publication. Mais le problème continue avec la crise économique et la baisse de la distribution.

Le contenu journalistique s’impose également comme l’un des grands défis. « Malheureusement, le contenu de la presse n’aborde pas les problèmes de l’homme de la rue et le fardeau qui pèse sur la grande majorité de la population égyptienne. La liberté de la presse est une revendication importante pour les journalistes, afin qu’ils puissent exprimer les problèmes de l’homme de la rue », a affirmé El-Balshy, qui ajoute que « la presse est un produit, et si le consommateur n’y trouve pas sa voix, il ne lui fera pas confiance ».

Selon El-Balshy, toutes ces solutions ne sont réalisables qu’à travers un amendement de la loi sur la presse de manière à donner au journaliste le droit de travailler sans entraves. « Or, selon la loi sur la presse adoptée en 2018, le journaliste doit obtenir à chaque fois une autorisation pour faire son travail, la carte de presse cessant d’être une autorisation d’exercer le métier », a conclu le président du syndicat des Journalistes.

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