Sara Samir, médaillée d’argent aux JO de Paris, espère rééditer cet exploit aux Mondiaux de Bahreïn.
En l’espace de quelques jours, Bahreïn devient le centre mondial de l’haltérophilie en accueillant les Championnats du monde du 6 au 15 décembre, avec la participation de 493 athlètes, dont 227 femmes et 246 hommes, représentant 92 pays. Ces championnats marquent la troisième édition de cette compétition organisée dans un pays arabe. Après le Qatar, premier hôte arabe en 2005, et l’Arabie saoudite en 2023, Bahreïn s’inscrit désormais sur la carte des nations capables d’accueillir des événements sportifs internationaux d’une telle ampleur. Il s’agit de la première compétition internationale pour la sélection après les Jeux Olympiques (JO) de Paris en juillet dernier, lors desquels la star de la sélection Sara Samir a décroché une médaille d’argent. Cette performance suscite de grands espoirs pour les athlètes égyptiens dans ce championnat mondial.
L’Egypte, elle, participe avec quatre haltérophiles, deux hommes et deux dames. Les hommes sont Mahmoud Hosny (-89 kg) et Yasser Ossama (102 kg). Les dames sont Sara Samir (81 kg) et Rahma Ahmed (87 kg). La sélection égyptienne d’haltérophilie est réduite aux Championnats du monde, en raison de la période de fin de saison où de nombreux athlètes ne sont pas prêts à y participer pleinement.
Il s’agit d’une délégation réduite après une saison intense, marquée par les JO de Paris. « La période de fin de saison explique l’absence de nombreux athlètes, encore en phase de préparation ou de repos après les JO de Paris. Par ailleurs, Karim Aboukahla, la star de la sélection masculine, sera absent en raison d’une grave blessure qui nécessite une période de convalescence », explique Mohamed Samir, président de la délégation égyptienne aux Championnats du monde.
La sélection égyptienne arrive à ces Championnats du monde avec une ambition claire : surpasser les exploits de l’édition précédente, lors de laquelle Karim Aboukahla et la championne olympique Sara Samir avaient dominé leurs catégories respectives en décrochant chacun trois médailles d’or.
Les chances des Egyptiens
Malgré une sélection réduite aux Mondiaux et malgré l’absence de Karim Aboukahla, les responsables de la Fédération égyptienne placent de grands espoirs en Mahmoud Hosny, 18 ans, qui figure parmi les athlètes les plus prometteurs de sa génération. Il est considéré comme une sérieuse chance de médaille. « On garde beaucoup d’espoir à l’égard de Mahmoud Hosny qui a prouvé son talent en se hissant à la première place du classement mondial junior en remportant trois médailles d’or aux Championnats du monde juniors de Mexique », assure Gaber Farhan, entraîneur de la sélection. L’Egypte s’appuie également sur Yasser Ossama, un autre athlète prometteur de la sélection. En 2022, il a raflé trois médailles d’or aux Mondiaux juniors de Grèce. En 2023, il a remporté trois médailles d’or lors des Championnats d’Afrique juniors en Tunisie.
Quant au côté féminin, la sélection a toutes les cartes en main pour accomplir un exploit, notamment grâce à la présence de Sara Samir, médaillée de bronze aux JO de Rio 2016 et d’argent aux JO de Paris 2024. « Sara est une figure brillante de l’haltérophilie féminine, cumulant des performances exceptionnelles. Elle est l’une des grandes favorites pour une médaille d’or lors de ce tournoi. A l’ancienne édition des Mondiaux de Riyad, elle a remporté trois médailles d’or dans les catégories des 76 kg. Forte de son expérience et de ses nombreux succès, Sara est à la hauteur de rivaliser avec les meilleurs haltérophiles au monde », assure Farhan. L’haltérophile Rahma Ahmed a également une grande chance de monter sur le podium. Son dernier exploit est trois médailles d’or aux Championnats du monde d’haltérophilie juniors d’Espagne en septembre 2024.
A noter que l’équipe égyptienne qui participe aux Mondiaux est composée de jeunes talents, à l’exception de la star Sara Samir, la plus expérimentée. « Cette équipe, créée il y a quelques années, a pour objectif de former des stars qui pourraient rééditer l’exploit de l’haltérophilie égyptienne. Depuis sa création jusqu’à maintenant, elle a déjà réalisé de solides performances tant sur la scène africaine qu’internationale », conclut Farhan.
Lien court: