La jeune pongiste égyptienne Hana Gouda a frappé un grand coup au tournoi des champions de Montpellier en France et a pu intégrer le top 30 mondial ITTF (Fédération internationale de tennis de table). Elle a, en effet, atteint les 8es de finale de ce prestigieux tournoi en éliminant son adversaire chinoise Chen Xingtong, 6e au classement mondial. Ce succès est remarquable pour Hana, qui a gravi six places au classement mondial en peu de temps. «  J’ai bondi de 6 places en gagnant 155 points, avec un total de 893 points, pour me hisser à la 30e place du classement mondial féminin. Le vrai exploit était le match où j’ai éliminé la pongiste chinoise Chen Xingtong qui n’est pas seulement 6e mondiale, mais qui a aussi remporté ce tournoi deux fois. J’ai pu la battre en jouant avec une grande concentration. J’ai pris confiance en moi car j’ai été en mesure de rivaliser avec une joueuse de renommée mondiale », confie Hana.

Le parcours de Hana Gouda à Montpellier pourrait constituer un tournant dans sa carrière, tant pour la visibilité qu’il lui offre que pour la confiance qu’elle en tire. Son ascension rapide rappelle qu’elle a un potentiel réel pour briller sur les tables mondiales, et qu’elle est bien décidée à porter ce rêve au plus haut niveau dans un sport traditionnellement dominé par les nations asiatiques.

Hana a également amélioré son classement grâce à son titre africain qu’elle a décroché en octobre dernier en individuel et par équipes. Elle évolue actuellement au club français de Joué-lès-Tours. Cette opportunité d’évoluer dans un club français lui permet de participer à la Ligue française, ainsi qu’à la Ligue européenne. « Je suis ravie de participer à la Ligue française avec mon club Joué-lès-Tours. Jouer en France est une chance exceptionnelle pour moi. La compétition est très relevée, et cela m’aide à progresser à chaque match », dit Hana.

Hana a commencé à jouer au tennis de table dès son plus jeune âge au club Ahly, attirée par ce sport grâce à sa famille et son entourage sportif. Elle a rapidement montré des aptitudes exceptionnelles, remportant ses premières compétitions nationales à l’âge de 8 ans. Son ascension s’est poursuivie sur la scène internationale, où elle a décroché plusieurs médailles dans les catégories juniors. En 2017, elle a raflé une médaille d’or à l’Open d’Algérie cadet et une médaille d’argent à l’Open de Tunisie. La même année, elle a été sacrée championne cadette d’Afrique. En 2018, elle a réalisé une première pour une Egyptienne de son âge en occupant la 16e place aux Championnats du monde au Japon. L’année 2019 a été une année de gloire pour cette jeune star. Elle a remporté une médaille de bronze aux Championnats du monde des moins de 15 ans. Une première pour l’Egypte depuis la première édition de ces championnats qui remontent aux années 2002. Hana a également raflé aux Championnats internationaux du Portugal 4 médailles d’or: individuelle des moins de 15 ans, individuelle de moins de 18 ans, équipe des moins de 15 ans, équipe des moins de 18 ans, ainsi qu’une médaille de bronze en double. Elle a également obtenu une médaille de bronze aux Championnats internationaux de Hongrie par équipes des moins de 15 ans.

Hana a également accumulé les victoires dans la catégorie dames malgré son jeune âge. En 2022, elle est médaillée d’or aux Championnats d’Afrique en Algérie. En 2023, elle est sacrée championne d’Afrique en Tunisie, devenant ainsi la plus jeune championne d’Afrique de tennis de table de l’histoire, à l’âge de 15 ans, et se qualifie pour les JO de 2024 à Paris. Elle remporte l’or aux Jeux africains au Ghana en mars 2024.

Ces succès illustrent la progression fulgurante de Hana, qui ne cesse de repousser ses limites et de représenter fièrement son pays sur la scène internationale. Hana ne compte pas s’arrêter là. « Mon rêve est clair : atteindre le sommet du classement mondial chez les dames et rafler une médaille olympique. Chaque match, chaque entraînement me rapprochent un peu plus de cet objectif. Je sais que le chemin est difficile, mais je suis prête à relever le défi », conclut-elle.