La section Fabriqué en Egypte a fait focus sur trois films étrangers qui ont été récemment tournés en Egypte. Et ce, après de longues années où le tournage de films non égyptiens était souvent compliqué, au point de décourager les cinéastes de passer l’expérience.

Cette fois-ci, c’est la Commission égyptienne du film (EFC) qui s’est chargée d’obtenir les permis et les autorisations nécessaires pour les boîtes de production étrangères.

Ladite commission dépend de la Cité des médias, considérée comme un véritable hub de production au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Elle vise à développer l’industrie cinématographique en fournissant aux sociétés étrangères le soutien administratif et l’assistance technique dont elles ont besoin pour tourner en Egypte (licences, permis, formalités, etc.). Elle travaille en collaboration avec les divers ministères et autorités gouvernementales et propose aux entités intéressées toute une gamme de services de pré-production, de production et de post-production.

En plus, la commission facilite les transports, l’hébergement et le contact avec des partenaires et des coéquipiers locaux, qui peuvent s’occuper des logistiques, du montage, des VFX, etc.

Trois films et une commission

Le premier long métrage qui a été récemment tourné en Egypte a été Retour en Alexandrie du réalisateur égypto-suisse Tamer Ruggli. Celui-ci traite de l’histoire de Sue arrivée à Alexandrie après la mort de sa mère Fairouz, qui appartient à l’ancienne bourgeoisie égyptienne. Elle avait toujours eu des rapports assez compliqués.

Le paradis est sous les pieds de la mère est un film kirghize réalisé par Ruslan Akun. C’est le deuxième à être tourné en Egypte, et il y est question d’un handicapé mental qui accompagne sa mère à La Mecque pour qu’elle aille au paradis. Adil entreprend alors un voyage à pied, en passant par les différents pays de la région arabe, notamment l’Egypte, en portant sa mère dans une brouette.

Enfin, Inheritance de l’Américain Neil Burger est un thriller international filmé à New York, au Caire, à New Delhi et dans d’autres villes. A la suite de la réapparition de son père, une femme se retrouve plongée dans un monde de crimes. « Après la projection du film au CIFF, tout le monde me demandait quelles étaient les difficultés du tournage en Egypte. Or, c’est drôle parce que je n’en ai trouvé aucune. L’Egypte pour moi représente le lieu de la naissance de l’Histoire humaine. C’était indispensable de filmer au Caire », souligne le réalisateur Neil Burger.