Arrivé en février pour redresser une équipe en plein doute après la déconfiture de la CAN 2023, Hossam Hassan a répondu aux attentes. L’ancien attaquant emblématique d’Egypte a bouclé 2024 avec un bilan parfait. Les Pharaons ont validé leur qualification pour la CAN 2025 avec un parcours sans faute : 14 points en six matchs, 12 buts marqués et deux buts encaissés. Dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, les hommes de Hassan mènent la danse dans le groupe A avec 10 points après quatre rencontres, laissant peu de place au suspense sur le ticket pour l’Amérique du Nord.
Sur l’année, le bilan est impressionnant : 6 victoires, 3 nuls et une seule défaite (contre la Croatie en match amical).
Début tendu avec Salah
Le patron de l’équipe nationale avait eu une relation délicate avec le capitaine Mohamed Salah en raison des critiques qu’il lui avait adressées lors de la CAN 2023. Salah avait manqué le premier regroupement du sélectionneur en mars et il a fallu la médiation du ministre des Sports, Ashraf Sobhy, pour apaiser la tension. Après avoir admis qu’il n’avait pas de contact avec l’attaquant de Liverpool, Hassan a par la suite affirmé que tout est en ordre. « Il n’y a pas de différends entre Salah et moi. Salah est une grande valeur pour l’équipe d’Egypte dont je suis le sélectionneur. Il y a un grand respect mutuel entre nous deux », avait dit Hossam Hassan.
L’attaquant de Liverpool a rejoint l’équipe en juin, et depuis, il a disputé cinq matchs sous la houlette de Hassan. Ce dernier a géré sa participation en le mettant au repos dans certains matchs, notamment le regroupement de novembre, après s’être assuré qu’il avait réalisé ses objectifs.
Flexibilité tactique
Si le 4-3-3 reste le schéma de prédilection pour Hossam Hassan, ce dernier n’a pas hésité à ajuster ce schéma en fonction des adversaires. Face au Burkina Faso et à la Mauritanie, il a opté pour un 3-4-3, tandis que le 4-2-3-1 a été utilisé contre le Botswana et le Cap-Vert.
Mais pour un attaquant, il y a des choses qui ne changent pas : l’approche reste résolument offensive. En effet, quel que soit le plan de jeu, Hossam Hassan pousse toujours ses joueurs vers l’avant. « Nous avons cherché la victoire jusqu’à la fin. Mais je peux dire que ce résultat est satisfaisant face à une puissante équipe qui joue à domicile. Nous avions de grandes absences et la condition de la pelouse ne nous a pas aidés à jouer notre jeu », a-t-il dit après le match nul face au Cap-Vert.
C’était le second nul en match officiel après le 1-1 contre la Guinée-Bissau, à Bissau, dans les éliminatoires du Mondial.
Nouvelles figures
En dix rencontres, Hossam Hassan a eu recours à 40 joueurs dont 12 nouveaux visages. Sept joueurs de la sélection olympique ont fait leurs débuts chez les seniors, avec à leur tête le talentueux ailier Ibrahim Adel qui a marqué deux buts et signé une passe décisive en sept rencontres. Les milieux Ahmed Nabil « Kouka » (5 matchs) Mahmoud Saber (3 matchs), l’attaquant Ossama Faisal (3 matchs) et le défenseur Ahmed Eid (3 matchs), Mohamed Shehata (2 matchs) et Hossam Abdel-Meguid se sont tous bien illustrés.
Le cadre technique accorde une grande importance aux joueurs locaux. Khaled Sobhi (Masry), Mohamed Rabia (Smouha) et Nasser Maher (Zamalek) et Mahmoud Zalaka (Ceramica Cleopatra) ont lancé leur carrière internationale. Taher Mohamed Taher, en excellente forme avec Ahly, a joué ses premières 90 minutes pour les Pharaons et marqué son premier but international face au Cap-Vert.
« On a un noyau de 40 joueurs et nous les suivons de près. Mais la porte de la sélection est ouverte à tout joueur qui s’illustre à tout moment. On convoque les joueurs selon les besoins de chaque match. On veut aussi réduire la moyenne d’âge, et c’est pour cela qu’on essaye d’intégrer les jeunes joueurs pour assurer la continuité au sein de la sélection et préparer l’avenir », avait expliqué Hassan.
L’équipe portée par les ailiers
Chez les Pharaons, le danger vient des côtés. Sur les 18 buts marqués en neuf rencontres, 14 ont été construits par les ailiers. Mahmoud Hassan (Trezeguet) est en tête des buteurs de l’ère Hassan avec cinq buts en huit rencontres, suivi de Salah avec trois buts en cinq rencontres. Avec des ailiers qui pénètrent en profondeur, Salah avec son efficacité, Trezeguet et récemment Omar Marmoush, buteur de la Bundesliga et grande révélation du football européen cette saison, Hassan joue ses atouts. L’attaquant de Nantes Mostafa Mohamed (un seul but en sept matchs) et Ossama Faisal (0 but en sept matchs) font le « sale boulot » en se battant physiquement avec les défenseurs adverses et en ouvrant les espaces.
Hossam Hassan va tourner la page de 2024 sur une bonne note et il doit à présent se préparer pour une année 2025 chargée en compétitions, notamment les éliminatoires du Mondial et la grande épreuve de la CAN au Maroc en fin d’année.
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