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Hossam Abdel-Ghaffar : Nous espérons qu’une législation réglementant l’usage des injections amaigrissantes sera prochainement adoptée

Dahlia Réda , Mercredi, 13 novembre 2024

Le porte-parole du ministère de la Santé, Hossam Abdel-Ghaffar, revient sur les risques liés à l’utilisation abusive des injections amaigrissantes. 

Hossam Abdel-Ghaffar

Al-Ahram Hebdo : Le ministère de la Santé vient de publier une mise en garde contre l’utilisation des injections amaigrissantes sans prescription médicale. Pourquoi cette mise en garde ?

Hossam Abdel-Ghaffar: La prise d’injections amaigrissantes comme le Saxenda, le Mounjaro et l’Ozempic sans prescription médicale comporte des dangers. Un grand nombre de citoyens ont souffert de graves complications de santé après avoir pris ces injections pour perdre rapidement du poids. Le cas le plus récent est celui de l’actrice Hind Abdel-Halim qui a souffert de graves complications. Prises sans prescription médicale, ces injections ont des effets secondaires graves: paralysie complète du système digestif, constipation, nausées, troubles digestifs, fatigue et même des problèmes cardiaques ou rénaux chez certaines personnes. Le ministère de la Santé a donc trouvé nécessaire et urgent de mettre en garde contre l’automédication de ces produits. Le recours croissant aux injections amaigrissantes est en partie motivé par le fait que ces injections sont moins invasives que la chirurgie bariatrique, d’autant qu’elles permettent une perte de poids significative, sans avoir à subir une opération.

— Quelles sont les personnes qui sont exposés à plus de risques en cas de recours à ces injections sans prescription médicale ?

— Ces injections ne conviennent pas à tout le monde, surtout aux personnes souffrant de certaines pathologies (problèmes de thyroïde, antécédents de pancréatite, etc.). L’absence de consultation médicale signifie que ces contre-indications et les interactions avec d’autres médicaments peuvent être ignorées, augmentant ainsi les risques pour la santé.

— Existe-t-il une légalisation qui règlemente l’utilisation de ces injections ?

— Le ministère de la Santé et de la Population s’est contenté pour le moment de mettre en garde contre l’utilisation des injections amaigrissantes et entend sensibiliser les Egyptiens à ce problème, ce qui nécessite une coordination avec la commission de la santé au Parlement, l’ordre des Médecins, l’ordre des Pharmaciens et l’Autorité égyptienne des médicaments. Nous voulons que cette question soit réglée en adoptant une législation qui régisse l’utilisation de ces injections. Et donc on s’attend à ce qu’une législation soit très prochainement promulguée.

— Quel rôle peuvent jouer les médecins et les pharmaciens pour sensibiliser les Egyptiens aux dangers de ces injections ?

— Les médecins et les pharmaciens ont un rôle crucial dans la sensibilisation aux dangers potentiels de ce type d’injections. Il leur revient d’expliquer les dangers liés à l’utilisation de ces injections, notamment les effets secondaires potentiels et les risques d’interaction avec d’autres médicaments. Les autorités sanitaires doivent également lancer des campagnes de sensibilisation et mettre en place des règles strictes pour s’assurer que ces médicaments ne soient accessibles que sur ordonnance. Et donc, les autorités de la santé et les pharmaciens doivent collaborer afin de prévenir l’utilisation de versions contrefaites ou non certifiées de ces injections.

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