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Se confier pour se sentir mieux

Hanaa Al-Mekkawi , Mercredi, 13 novembre 2024

Entre la sévérité et le laxisme, il existe une troisième voie pour éduquer les enfants, Se confier est un moyen de libérer ses émotions en partageant ses soucis avec d’autres personnes. En partageant nos pensées, nous allégeons le poids psychologique qui pèse sur nous, ce qui peut nous apporter un sentiment de réconfort. Explications.

Se confier pour se sentir mieux

Après avoir passé du temps en conversation avec un (une) ami(e) ou une personne proche, nous éprouvons un sentiment d’apaisement et de réconfort. Il suffit alors de discuter que ce soit lors d’une sortie, chez soi ou par téléphone. Après cette conversation, on se rend compte que nos sentiments ne sont plus les mêmes.

Nous arrivons remplis de pensées, d’émotions et de préoccupations que nous dévoilons à la personne que nous avons choisie, et soudain, on se sent réconforté. Il n’est pas nécessaire que tous les problèmes soient résolus, mais le simple fait de raconter ses soucis à quelqu’un suffit pour se détendre. C’est ce que nous appelons «  se confier ».

La confession est une sorte de psychothérapie. « C’est une méthode efficace pour éliminer les contraintes engendrées par la colère et diminuer le stress. Se confier permet de se débarrasser des sentiments négatifs qui peuvent avoir un mauvais impact sur notre vie », souligne la psychologue Randa Hassan. Elle précise que les femmes sont plus vulnérables à l’anxiété et au stress en raison de leur nature biologique. Mais elles sont également plus adaptables à la notion de confession. Elles sont plus disposées à discuter avec leurs amies, collègues et voisines, afin de se débarrasser du stress.

Les femmes sont moins susceptibles de tomber dans le cycle du stress et des troubles neurologiques. Et ce, contrairement aux hommes qui ne se confient pas facilement. Et ceci en raison de leur nature et leur enclin à préserver leur intimité. « On peut même parler à soi-même », souligne Hassan, affirmant que c’est également une forme de communication. Elle met en avant le privilège que nous avons dans notre société de disposer constamment d’une personne prête à nous parler. « Dans certains pays, la communication entre les individus n’est pas aisée, et on se retrouve contraint de payer des sommes d’argent à des personnes inconnues pour qu’elles nous écoutent ».

Il n’est pas forcément nécessaire de se confier lorsqu’on en ressent le besoin. Chérine Abdel-Azim, formatrice à l’Union des journalistes, met en avant la nécessité de libérer ses pensées négatives pour pouvoir poursuivre sa vie, surtout si on fait l’objet d’un choc psychologique ou si on a des soucis particuliers.

« Certains journalistes, en particulier ceux qui ont la responsabilité de suivre les conflits armés et les catastrophes humanitaires, libèrent leurs pensées en les exprimant sur un bout de papier avant de le brûler », affirme-t-elle.

On peut se confier à un(e) ami(e), un proche, un homme de religion ou autres. Toutefois, le plus important c’est d’avoir une personne en qui nous avons confiance et qui est prête à nous écouter en tout temps

Plusieurs étapes

Se confier n’est pas seulement une question de trouver les bons mots, mais il faut suivre certaines étapes pour faciliter ce processus :

— Tout d’abord, identifiez quelqu’un en qui vous avez confiance et qui saura vous écouter sans juger.

— Choisissez un moment où vous êtes à l’aise et où la personne est disponible pour écouter.

— Exprimez vos pensées et émotions sans retenue. N’ayez pas peur de montrer votre vulnérabilité.

— Se confier est un échange. Soyez prêt à écouter les commentaires et les expressions de soutien de l’autre personne.

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