L’agence de notation Fitch vient de rehausser la note de crédit de l’Egypte de B- à B pour la première fois depuis 2019.
L’agence de notation Fitch a relevé la note de crédit de l’Egypte de B- à B pour la première fois depuis 2019. Une décision qui s’explique par la force du financement étranger obtenu par le pays, ainsi que par la politique monétaire restrictive adoptée par le pays. Le financement provient primordialement du projet de Ras Al-Hikma (35 milliards de dollars), de l’Union européenne (7,4 milliards d’euros) et du FMI (8 milliards de dollars) en plus des investissements dans les outils de la dette. « Les réserves en devises étrangères se sont solidifiées et nous sommes confiants que la politique flexible des taux de change sera durable », écrit l’agence Fitch. Elle ajoute que les dangers qui entouraient les finances publiques ont un peu reculé et une baisse notable des services de la dette locale est prévue. En effet, les services de la dette, selon les analystes de Fitch, ont reculé de 5,4 % pour passer de 477,5 milliards de L.E. à 451,9 milliards de L.E. au premier trimestre de l’année fiscale 2024-2025.
Hani Amer, analyste auprès de la société Arab African International Securities, affirme que « bien que le rapport de Fitch soit positif, il faut lire entre les lignes et voir qu’ils ont quelques inquiétudes encore sur la flexibilité des taux de change et les services de la dette qui est encore supérieure à la moyenne de 13,9 % des pays notés B », ajoute-t-il.
Malgré la note de satisfaction, l’agence a clairement dit que la réduction du déficit du compte courant, l’augmentation des réserves de change, la flexibilité continue des taux de change et la consolidation budgétaire sont des améliorations-clés susceptibles de conduire à une amélioration de la notation.
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