« La situation avec le Fonds Monétaire International (FMI) doit être revue s’il met les gens dans une situation intolérable », a déclaré le président Abdel Fattah Al-Sissi lors de l’inauguration de la 2e Conférence internationale sur la population, la santé et le développement (PHDC 24) le dimanche 20 octobre. « Si les défis auxquels nous sommes confrontés ne sont pas pris en compte, notamment le fait de perdre de 6 à 7 milliards de dollars de revenus provenant du Canal de Suez, et si le programme convenu avec le FMI nous amène à faire pression sur les citoyens, le gouvernement doit revoir la situation », a déclaré Al-Sissi. Ces déclarations sont intervenues après la décision du gouvernement d’augmenter les prix des carburants (hausse comprise entre 10 et 18 %), ce qui a entraîné une augmentation immédiate des prix des moyens de transport. Une hausse des prix des produits alimentaires de base est également prévue.
Le comité de tarification des produits pétroliers (ministère du Pétrole) avait annoncé une hausse des prix de cinq carburants : l’essence, le diesel, le gaz naturel, le kérosène et le mazout industriel à compter du vendredi 18 octobre à 6h, selon un communiqué publié par le ministère.
Le comité de tarification des produits pétroliers, qui se réunit tous les trois mois, a déclaré que sa prochaine réunion aurait lieu dans six mois au lieu de trois.
Le premier ministre, Mostafa Madbouly, a déclaré le samedi 19 octobre qu’il se peut qu’il n’y ait pas de nouvelle hausse des prix des carburants si les prix mondiaux du pétrole se stabilisent.
« Si les prix du pétrole restent dans la moyenne de 73 dollars (par baril), il se peut qu’il n’y ait pas de hausse des prix des carburants avant la fin de l’année 2025 », a annoncé Madbouly lors d’une conférence de presse. Le prix du Brent, utilisé comme standard pour fixer le prix du brut sur les marchés boursiers, avait dépassé la barre des 80 dollars au début du mois d’octobre, avant de tomber aux alentours de 73 dollars le vendredi. Madbouly avait annoncé en juillet dernier que le gouvernement devrait effectuer une hausse progressive des prix du carburant d’ici la fin 2025, afin d’alléger la pression sur l’Etat en raison du coût des subventions. Le coût des subventions des produits pétroliers dans le budget de 2024-2025 est estimé à 154,5 milliards de L.E. contre 119,3 milliards de L.E. à l’exercice précédent. Ces hausses sont recommandées par le programme signé avec le FMI, qui a remis de septembre à novembre la quatrième révision du programme.
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