A la lumière des changements politiques et économiques qui s’imposent dans la région, le Comité national de coordination pour prévenir et lutter contre l’émigration illégale a lancé cette semaine son quatrième plan national de lutte et de prévention contre l’émigration illégale (2024-2026).
Dans un discours enregistré, le premier ministre, Mostafa Madbouly, a affirmé que ce plan s’articule autour de plusieurs axes, tels que la sécurisation des frontières, la coopération internationale, l’intensification des efforts visant à démanteler les réseaux criminels impliqués dans le trafic humain, les campagnes de sensibilisation, ainsi que les programmes de développement socioéconomique dans les régions de forte émigration, afin d’offrir des perspectives économiques locales.
Il a souligné que l’Egypte avait parcouru un long chemin dans la lutte contre l’émigration illégale et que le nouveau programme lancé par le gouvernement « Ensemble, nous construisons un avenir durable (2024-2026) » vise à aborder en profondeur les questions relatives à l’émigration et à proposer des alternatives en matière de développement durable. Il a également déclaré que « l’Etat restera engagé en fournissant le soutien nécessaire aux jeunes, en leur offrant des opportunités d’emploi alternatives et en ouvrant des canaux pour une émigration sûre ».
Pour sa part, Naela Gabr, présidente du Comité national de coordination pour prévenir et lutter contre l’émigration illégale, a confirmé que le lancement du 4e plan national reflète une vision claire et intégrale des mécanismes de lutte contre l’émigration clandestine. Elle a expliqué que le plan prend en compte les changements politiques et économiques en cours dans le monde et dans la région, ajoutant qu’il s’appuie sur les acquis réalisés au cours des dernières années dans les domaines de la sensibilisation, tout en bénéficiant des expériences acquises pour poursuivre et intensifier les efforts visant à lutter contre l’émigration clandestine.
Le plan présenté souligne également l’importance du rôle du secteur privé pour offrir des opportunités d’emploi aux jeunes, en particulier dans les métiers artisanaux et techniques, ainsi que le développement de leurs compétences. Dans ce cadre, Gabr a affirmé l’importance de garantir des opportunités d’emploi comme alternatives à l’émigration illégale. Elle a aussi souligné l’importance de renforcer la coopération entre les organismes nationaux et internationaux concernés, en fixant des objectifs clairs et des indicateurs statistiques permettant de mesurer toutes les dimensions socioéconomiques résultant du phénomène de l’émigration clandestine. Elle a noté que « le taux élevé des émigrés clandestins se concentre dans les gouvernorats de Kafr Al-Cheikh, Béheira, Fayoum, Gharbiya, Daqahliya et Assiout ».
En outre, Khaled Al-Naqadi, directeur exécutif du Fonds de lutte contre l’émigration clandestine et de protection des émigrés, a souligné l’importance du fonds qui a non seulement facilité le processus de réception et de gestion des subventions pour les jeunes, mais aussi leur a fourni un soutien psychologique, économique et social. Le fonds travaille également à élaborer une législation nationale conforme aux normes internationales, assurant une bonne gestion du dossier de l’émigration clandestine en Egypte, a-t-il conclu.
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