Al-Ahram-Hebdo : Qu’est-ce que le Forum d’affaires offre de nouveau pour dynamiser le partenariat entre la France et l’Egypte ?
Sophie Sidos Vicat : Ce forum est une véritable plateforme d’échanges qui permet de renforcer les synergies entre nos deux pays. Ce qui est nouveau cette année, c’est la signature de plusieurs accords concrets, comme ceux entre Business France et des partenaires égyptiens, notamment Elsewedy et GAFI. Cela montre que nous ne sommes plus seulement dans le dialogue, mais dans l’action. Le forum facilite également des rencontres directes entre des entreprises françaises et égyptiennes, leur permettant de découvrir de nouvelles opportunités, d’explorer des projets communs et de poser les bases d’investissements durables. Cela marque un nouveau tournant dans nos relations économiques.
— Quelle est l’importance de l’Egypte pour la France en matière d’investissement ?
— L’Egypte se positionne comme un hub économique stratégique en Afrique et au Moyen-Orient, attirant de plus en plus d’investissements étrangers. Plusieurs facteurs font de ce pays une destination attrayante pour les hommes d’affaires français. Tout d’abord, sa population jeune et dynamique, qui dépasse les 100 millions d’habitants, représente un marché potentiel pour les entreprises souhaitant s’implanter. L’Egypte dispose d’une économie industrielle bien développée, soutenue par un secteur bancaire solide et efficace, régulé par la Banque Centrale. Il est vrai que l’Egypte a connu de très fortes turbulences économiques mais elle a réussi à se positionner dans le bon sens. Le gouvernement égyptien a mis en place une série de réformes économiques visant à améliorer l’environnement des affaires, favorisant ainsi l’investissement étranger.
— Quels obstacles les entreprises françaises rencontrent-elles en Egypte et quelles suggestions donneriez-vous au gouvernement égyptien pour les dépasser ?
— Les entreprises françaises en Egypte font face à plusieurs défis, comme l’instabilité économique, marquée par des fluctuations telles que l’inflation et la dévaluation de la monnaie, ce qui peut impacter la rentabilité à court terme. En plus, les changements fréquents de réglementation créent de l’incertitude pour les investisseurs, rendant nécessaire une bonne compréhension du cadre juridique local. Enfin, la concurrence des entreprises locales, qui maîtrisent le marché et proposent des prix compétitifs, représente un autre obstacle. Par contre, le gouvernement égyptien démontre une volonté d’améliorer son environnement d’affaires et de renforcer ses relations avec des partenaires internationaux, notamment la France .
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