Le Hamas a averti que les otages encore retenus à Gaza seraient renvoyés « dans des cercueils » si Israël poursuivait sa pression militaire au lieu de conclure un accord, selon le porte-parole de la branche armée, Abou Obeida. Un cadre du Hamas a précédemment affirmé que les six otages avaient « été tués par des tirs israéliens ».
En Israël, la mobilisation s’intensifie : nouvelles manifestations dans des villes israéliennes, grève dans plusieurs villes avec des perturbations à l’aéroport de Ben Gourion et multiplication des déclarations appelant au départ de Netanyahu.
« Le gouvernement Netanyahu doit cesser d’exister »
« Nous voulons que le gouvernement (Netanyahu) cesse d’exister, nous voulons des élections, et avant tout, nous voulons qu’il signe un accord pour libérer les otages et mettre fin à cette guerre (...) », a dit à l’AFP Barak Hadurian, un manifestant à Tel-Aviv. Malgré les pressions internationales et les craintes d’une escalade militaire régionale, des mois de négociations pour aboutir à un accord sur une trêve à Gaza et une libération des otages n’ont pas abouti.
Lundi, le premier ministre israélien a redit la nécessité pour Israël de maintenir le contrôle d’un corridor à la frontière entre Gaza et l’Egypte, un point de blocage dans les négociations. Pour sa part, l’Egypte fait porter au gouvernement israélien la responsabilité de l’absence d’un accord de trêve. L’Egypte a réaffirmé lundi 2 septembre son opposition catégorique à la présence des forces israéliennes dans l’axe de Philadelphie et au terminal de Rafah. Les Etats-Unis, principal allié d’Israël, accentuent eux aussi la pression sur Netanyahu.
De son côté, le Royaume-Uni a annoncé la suspension de certaines licences d’exportation d’armes à Israël, en évoquant un « risque » que ces armes ne soient utilisées à Gaza, en violation du droit international. Israël s’est dit « déçu ».
A la faveur des pauses humanitaires (de trois jours chacune), une campagne antipolio a été lancée dimanche dans des secteurs du centre de Gaza avec l’objectif de vacciner plus de 640 000 enfants de moins de 10 ans après la découverte d’un premier cas. Entretemps, les bombardements israéliens continuent dans le territoire, notamment à Gaza-ville et à Jabalia (nord), où au moins 7 Palestiniens ont été tués, selon la Défense civile.
L’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, qui s’est rendu lundi à Gaza, a dit avoir constaté des « besoins humanitaires colossaux ».
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