Al-Ahram Hebdo : Le monde est actuellement en état d’alerte en raison de la propagation de la variole du singe (MonkeyPox). Quel en est l’état actuel en Egypte ?
Amjad Al-Haddad : Aucun cas d’infection par le virus de la Mpox n’a été détecté en Egypte, comme l’a confirmé le ministère de la Santé. Des rapports sont constamment préparés pour contrôler quotidiennement la situation. Des efforts sont déployés à tous les niveaux afin de prévenir la Mpox.
— Quelles sont les mesures prises par les autorités pour prévenir cette variante de la variole ?
— Dès son apparition, les mesures nécessaires ont été prises par le ministère de la Santé. Un guide médical est distribué dans tous les hôpitaux pour définir les moyens de traitement en cas de détection d’un cas ou de doute concernant certains symptômes. Les autorités compétentes ont également renforcé les mesures de surveillance aux points d’entrée dans le pays, tels que les aéroports et les ports. Les voyageurs, en particulier ceux en provenance de pays où des cas de Mpox ont été signalés, sont soumis à un dépistage rigoureux. En plus, les services de quarantaine dans les ports et les aéroports sont bien préparés pour gérer les cas détectés. Tous les efforts nécessaires sont déployés pour lutter contre cette maladie infectieuse.
— Les cas atteints par ce virus sont-ils facilement détectés ?
— Les symptômes les plus courants sont la température élevée, des maux de tête, une faiblesse, des ganglions lymphatiques enflés, des éruptions cutanées, des douleurs musculaires, des démangeaisons, des aphtes et des douleurs à la gorge.
— Quelle est la nature de ce virus ? Ressemble-t-il au Covid-19 ?
— Ce virus s’est propagé dans certains pays africains, notamment en Tanzanie. La contamination par la Mpox se fait à travers les animaux et les humains. Il s’agit d’une maladie virale d’origine zoonotique qui se transmet à l’homme par une variété d’animaux sauvages, mais qui se propage aussi par contact humain, suite à un brassage proche avec une personne infectée.
Il faut savoir que jusqu’au 14 août, la variole du singe avait enregistré 207 décès sur un total de 99 500 cas de contamination. La majorité de ces décès sont dus à une faible immunité des personnes contaminées ou à des maladies chroniques préexistantes. Ainsi, cette maladie n’est pas considérée comme une pandémie au même titre que le Covid-19, car le taux de mortalité est bien inférieur.
— Pourquoi parle-t-on alors de pandémie ?
— L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’a qualifiée de pandémie en raison de sa propagation rapide. Cependant, cette maladie reste peu inquiétante puisqu’elle la guérison peut généralement avoir lieu en trois semaines. Il est important de noter que ce virus n’est pas nouveau. Il est apparu dans les années 1970, 1980, puis en 2022, et a finalement refait surface en 2024. Il s’est propagé en Afrique au cours des mois de juillet et août 2024.
— Les vaccins contre cette maladie sont-ils efficaces ?
— Il existe des vaccins et des traitements spécifiques développés pour la Mpox. Il s’agit d’un vaccin à base de virus vivant modifié, utilisé internationalement, y compris en Egypte. En ce qui concerne les traitements, le TPOXX est un antiviral approuvé pour le traitement de la Mpox. Il a été utilisé dans plusieurs pays pour traiter des cas de cette maladie. Des recherches internationales sont en cours pour améliorer l’efficacité des vaccins existants et développer de nouveaux traitements.
— Comment l’Egypte collabore-t-elle avec l’OMS pour prévenir ce virus ?
— L’Egypte collabore de manière proactive avec l’OMS dans la lutte contre la Mpox, notamment en ce qui concerne la gestion des rapatriés et des étrangers revenant de l’extérieur. L’Egypte échange régulièrement des informations avec l’OMS concernant les cas suspects et confirmés de la Mpox, permettant ainsi de suivre l’évolution de l’épidémie au niveau Mondial.
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