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Conférence des affaires islamiques : Eve au premier rang

Nasma Réda, Mercredi, 28 août 2024

La 35e Conférence internationale du Conseil suprême des affaires islamiques, tenue les 25 et 26 août au Caire, a abordé le rôle des femmes prédicatrices. Compte rendu.

Conférence des affaires islamiques : Eve au premier rang

La Conférence internationale du Conseil suprême des affaires islamiques a mis l’accent sur le rôle fondamental de la femme au sein de la famille, la société et la nation.

60 pays islamiques ont pris part à cette conférence, dont l’Arabie saoudite et le Kazakhstan, et plus de 100 personnalités représentant des institutions islamiques. Cette 35e édition avait pour objectif de souligner l’importance du rôle de la femme dans divers domaines pour établir la paix dans le monde.

« Cette conférence a abordé six thèmes, dont le rôle des femmes dans l’édification de la conscience religieuse, la sensibilisation culturelle et leur rôle au service de la société », a souligné Mohamed Ezzat, secrétaire général du Conseil suprême des affaires islamiques, ajoutant que l’expérience égyptienne pour autonomiser les femmes dans tous les domaines a été également abordée.

Dans ce contexte, le ministre des Waqfs, Usama Alazhary, indique que cette conférence reflète la vision de son ministère qui travaille sur le renouvellement du discours religieux, en mettant l’accent sur le rôle pilier de la femme dans l’enseignement d’un islam modéré.

« L’Egypte considère la femme depuis longtemps déjà comme l’artère de la conscience et du savoir. Le président de la République a donc décidé d’augmenter le nombre des leaders communautaires de 2 500 à 15 000, dont 700 femmes », indique la ministre de la Solidarité sociale, Maya Morsy, soulignant que le programme de formation des prédicatrices égyptiennes a été lancé en 2017 par Fayza Aboul-Naga, conseillère du président pour la sécurité nationale.

Par ailleurs, le ministre des Affaires islamiques et de l’Orientation d’Arabie saoudite, Abdel-Latif Al-Sheikh, a déclaré que le Royaume avait suggéré une stratégie intégrale pour autonomiser les femmes dans les postes de direction, donnant l’exemple des ambassadrices, des ministres, des vice-ministres et des directrices d’université.

De son côté, le cheikh d’Al-Azhar, Ahmad Al-Tayyeb, a souligné lors de son allocution la nécessité de revoir certaines questions relatives aux femmes éclipsées par les coutumes et les traditions. « Il est indispensable de réexaminer certaines fatwas (avis religieux) concernant les droits des femmes. Celles-ci sont lésées en raison de certaines interprétations incorrectes des dispositions de la charia musulmane », a conclu Al-Tayyeb.

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