
Le FMI a souligné que le plan de désinvestissement des activités gérées par l’Etat va contribuer à attirer de nouveaux investissements. (Photo : Reuters)
Elle a également souligné que les objectifs ambitieux du solde primaire renforceraient les finances publiques et limiteraient les risques pesant sur la viabilité de la dette. Notant que le ministre égyptien des Finances, Mohamed Maait, a indiqué que l’Egypte vise à réduire sa dette de 90 % du PIB au cours de l’exercice 2022-2023 à moins de 80 % d’ici la fin du programme de prêt en 2026.
Les efforts de consolidation budgétaire menés par les autorités sont en bonne voie et doivent être poursuivis avec détermination. Cependant, pour une croissance durable et inclusive, il est crucial d’aller plus loin en intensifiant les efforts dans les domaines de la mobilisation de recettes favorables à la croissance, l’investissement dans le capital humain et les dépenses sociales ciblées.
En outre, il faudra prendre des mesures pour contenir les risques budgétaires, notamment ceux associés aux entreprises publiques du secteur de l’énergie, qui doivent progressivement rétablir le recouvrement des coûts.
Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour renforcer la gestion de la dette afin de contenir les besoins bruts de financement et améliorer la gestion des dettes et les relations avec les investisseurs.
A cet égard, Hollar a déclaré que le plan de désinvestissement des activités gérées par l’Etat pourrait contribuer à améliorer l’efficacité et à attirer de nouveaux investissements tout en générant des ressources supplémentaires pour le Trésor public.
Elle a ajouté que la mission avait été encouragée par les efforts continus de la Banque Centrale d’Egypte (BCE) pour améliorer ses opérations, notamment grâce à l’utilisation de modèles de prévision et à une communication plus forte, afin de favoriser les progrès vers un véritable régime de ciblage de l’inflation. Il est à noter que la BCE vise un taux d’inflation de 7 % (± 2 %) au quatrième trimestre de 2024 et de 5 % (± 2 %) au quatrième trimestre de 2026, selon son site officiel.
Hollar a mentionné que le renforcement de la résilience du secteur financier, des pratiques de gouvernance et de la concurrence dans le secteur bancaire devraient également être des priorités-clés.
« L’accord de Ras Al-Hikma constitue un développement économique positif et la mission a encouragé les autorités à continuer de divulguer des informations sur ce projet », a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté que compte tenu des entrées potentielles considérables de capitaux, une bonne gestion sera essentielle pour éviter tout défi macroéconomique perturbateur qui pourrait compromettre l’objectif des autorités de diversifier l’économie égyptienne et de parvenir à une croissance plus inclusive.
Hollar a révélé que l’Egypte élabore actuellement des plans d’urgence pour répondre de manière adéquate à ces défis, selon les besoins.
Ce que le communiqué d’Hollar a mentionné
Les points forts :
Le FMI a souligné que les efforts déployés par les autorités égyptiennes pour rétablir la stabilité macroéconomique ont contribué à améliorer les conditions économiques.
« Alors que les tensions géopolitiques et leurs répercussions sur l’Egypte demeurent complexes, les autorités ont maintenu leur engagement en faveur de la préservation de la stabilité macroéconomique à travers une discipline budgétaire, une politique monétaire stricte et une transition vers un régime de change flexible », a indiqué Hollar.
Ces politiques se traduisent par une amélioration des perspectives économiques, une augmentation de la disponibilité des devises, un ralentissement de l’inflation et le renforcement du secteur privé.
Le communiqué a annoncé que depuis la libération du taux de change en mars, les conditions de financement se sont améliorées.
Les points faibles :
Les perspectives économiques sont toujours affectées par les conséquences du conflit à Gaza.
Elles sont aussi influencées par les risques persistants de perturbations commerciales en mer Rouge, ayant un effet négatif sur les recettes du Canal de Suez. Il est à noter que le dernier rapport du FMI a mentionné que les revenus du Canal de Suez ont chuté de près de 50 % en janvier 2024 (une perte d’environ 375 millions de dollars par rapport à janvier 2023).
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