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Ahmed Mansour : Notre mission est de documenter l’histoire et la typographie

Doaa Elhami , Mercredi, 12 juin 2024

A l’occasion du 21e anniversaire du Centre des écrits et des manuscrits de la Bibliotheca Alexandrina, son directeur, Ahmed Mansour, revient sur ses activités et le développement de son rôle.

Ahmed Mansour

Al-Ahram Hebdo : D’où est venue l’idée de la création du Centre des écrits et des manuscrits ?

Ahmed Mansour : La muraille en granit de la Bibliothèque, ayant la forme du disque solaire penché, a inspiré aux responsables de la Bibliothèque la création d’un centre spécialisé dans l’histoire des langues et des graffitis. Sur cette muraille sont gravés plus de 4 000 signes, allant de la calligraphie aux signes musicaux, aux chiffres et aux symboles de l’écriture braille, ainsi que des graffitis préhistoriques. Ainsi sont utilisés les caractères et les signes pour exprimer les idées. C’est de ce concept qu’est née l’idée de la création d’un centre spécialisé dans l’étude des langues anciennes, leurs signes et leurs chiffres.

— Quelles sont les activités actuelles du Centre ?

— Le centre se concentre sur la documentation de l’histoire et de la typographie. Alors que l’écriture documente les faits et les situations historiques, l’imprimerie, quant à elle, les préserve et les propage. Ainsi, le centre a lancé un projet intitulé « Le parcours de l’écriture en Egypte » pour documenter l’histoire de l’écriture en mettant en relief les différents genres apparus en Egypte. Le projet a abouti à une exposition, un livre bilingue arabe-anglais, ainsi qu’un documentaire présenté au Festival international des films documentaires archéologiques en Italie. Ce documentaire met en lumière la présence de 18 écritures variées représentant 11 langues utilisées en Egypte. En plus, le centre a documenté l’histoire de l’impression arabe en Egypte, notamment grâce au Musée de l’imprimerie de Boulaq, première imprimerie gouvernementale dans le monde arabe, installée par Mohamed Ali en 1820.

— Qu’en est-il des projets déjà réalisés ?

— Outre la documentation de l’imprimerie de Boulaq, qui était sur le point de disparaître, le centre a restauré et publié le dictionnaire d’Ahmed pacha Kamal. Il a également créé un site web pour l’enseignement des signes hiéroglyphiques. Les publications du centre ont été primées à plusieurs reprises. Citons, par exemple, le livre L’imprimerie de Boulaq, qui a reçu le Prix de l’Etat. Les gravures fatimides des édifices a été primé à la Foire du livre de Téhéran en 2008 ; les traductions des « Symboles de Maya » en 2012 ont figuré sur la liste restreinte du Prix de Réfaa Al-Tahtawi du Centre national de la traduction, et Le hiéroglyphe pour les débutants a été sélectionné dans la liste restreinte du Prix Gamal Hamdan en 2022-2023.

— Quels sont les futurs projets du centre ?

— Le centre prévoit de former de jeunes archéologues à exploiter les nouvelles technologies dans la documentation des inscriptions, ainsi que les guides touristiques pour lire les inscriptions importantes présentes dans les musées et sur les sites archéologiques. Il vise également à documenter les archives des archéologues pionniers et leurs parcours professionnels. Sur le plan mondial, l’objectif est d’organiser une exposition sur l’histoire de la calligraphie arabe dans des pays de l’Asie de l’Est comme la Corée du Sud, dans le but de sensibiliser à notre histoire et de promouvoir le tourisme.

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