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Gaza : Condamnations internationales et réunion du Conseil de sécurité

Mardi, 28 mai 2024

L’ONU et nombre de pays ont condamné, lundi 27 mai, la frappe israélienne sanglante sur un camp de déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et les Etats-Unis ont demandé à Israël de « protéger les civils ».

Gaza : Condamnations internationales et réunion du Conseil de sécurité

L’armée israélienne a, de son côté, dit enquêter après cette opération qui a fait, selon le ministère de la Santé à Gaza, au moins 45 morts au cours de la nuit de dimanche à lundi à Rafah, le premier ministre regrettant un « accident tragique ». La présidence palestinienne et le Hamas accusent Israël d’avoir commis un « massacre » en ayant visé un centre pour personnes déplacées, l’armée israélienne disant, pour sa part, avoir frappé un complexe dans lequel agissaient des « terroristes ».

« Israël a le droit de s’en prendre au amas et nous comprenons que cette frappe a tué deux terroristes de haut rang du Hamas (...). Mais comme nous l’avons dit clairement, Israël doit prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils », a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité de la Maison Blanche. L’émissaire de l’Onu pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a condamné les frappes israéliennes et a réclamé une enquête « complète et transparente » après l’attaque dans la ville surpeuplée de Rafah.

Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations-Unies, Volker Türk, s’est dit « horrifié ». « Les images du camp sont horribles et montrent que les méthodes et les moyens militaires utilisés par Israël, qui ont déjà conduit à la mort de tant de civils, ne changent pas », a-t-il dit.

Réunion du Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence mardi après-midi. La réunion, à huis clos, a été demandée par l’Algérie, membre non permanent du Conseil, ont précisé plusieurs de ces sources à l’AFP.

L’Union africaine dénonce un « mépris » pour l’arrêt de la CIJ, la plus haute juridiction de l’ONU, qui avait ordonné vendredi à Israël de suspendre ses opérations à Rafah.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s’est dit « horrifié ». Le président français, Emmanuel Macron, s’est dit « indigné ».

Chef de file des pays du Golfe et l’un des poids lourds du Moyen-Orient, l’Arabie saoudite condamne, « dans les termes les plus fermes, la poursuite des massacres ».

Le Koweït dénonce des « crimes de guerre flagrants ». La Jordanie y voit un « acte de défi face aux arrêts de la CIJ » et une « violation sévère du droit international ».

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