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Les Assassins : un récit, plusieurs points de vue

May Sélim, Jeudi, 04 avril 2024

L’histoire du fondateur de la secte des Assassins a de tout temps inspiré les créateurs. Au cours de la dernière décennie, elle a été souvent reprise sur les planches ou à l’écran.

Un récit, plusieurs points de vue
La Citadelle d’Alamut, spectacle de danse contemporaine. (Photo : Bassam Al-Zoghby)

Les Orientalistes et les historiens européens ont eu toujours un engouement particulier pour l’histoire légendaire de Hassan Al-Sabbah et sa secte de chiites qu’ils appellent Al-Hachachine (les assassins). Les registres de cette secte chiite ont été brûlés par les Mongols après la chute de la forteresse d’Alamut. Cependant, son histoire mythique ne cesse d’inspirer les contemporains. Pendant longtemps, le monde arabe n’a pas abordé ce côté sombre de l’histoire de l’islam politique. Mais compte tenu des troubles que provoquent les terroristes, l’histoire des Assassins a inspiré plusieurs oeuvres littéraires et a été adaptée dans des séries télévisées et sur les planches de théâtre.

D’après le roman d’Amin Maalouf Samarcande (1988), le feuilleton jordanien du même titre a été diffusé en 2016. Il évoque le rapport entre Hassan Al-Sabbah et Omar Al-Khayyam. Al-Sabbah (joué par le comédien syrien Abed Fahd) revêt l’image mythique révélée dans les écrits de l’Orientaliste Marco Polo.

Al-Imam Al-Ghazali (2012) est un autre feuilleton, programmé à l’occasion du Ramadan et produit en Egypte, avec Mohamad Riyad et Ahmad Wafiq. Dans celui-ci, la rivalité entre Al-Ghazali et Al-Sabbah est au centre de l’intrigue. Les mythes entourant son pouvoir aveugle sont mis de côté.

La Citadelle d’Alamut (2017) est un spectacle de danse contemporain donné par la troupe de danse contemporaine de l’Opéra du Caire et signé par le chorégraphe et metteur en scène Monadel Antar. Sur les planches, Antar double ce personnage vilain afin d’accentuer le mal. Deux danseurs interprètent un même rôle pour mieux incarner le dédoublement de sa personnalité. Il est tantôt l’homme costaud qui tire les ficelles au loin (Amr Al-Batriq), tantôt l’ensorceleur malin (Mahmoud Moustapha) embrigadant les jeunes et exerçant la prédication.

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