Le dialogue national a tenu, du 26 au 29 février, plusieurs séances consacrées aux dossiers économiques avec la participation de ministres, d’experts économiques et de députés. L’objectif est de trouver des solutions « rapides » aux défis économiques actuels. « J’appelle à la tenue d’un Dialogue national plus approfondi et plus intégral sur l’économie », avait recommandé le président de la République lors d’un discours prononcé le 24 janvier à l’occasion de la Fête de la police égyptienne.
Ce dialogue arrive à un moment très important pour l’Egypte qui souffre d’une crise économique grave due à des considérations géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine et la pandémie du Covid-19, qui ont causé une flambée du prix du dollar par rapport à la livre égyptienne. Un aspect qui s’est directement reflété sur le quotidien des citoyens puisque la grande majorité des biens sont importés en dollar. Le récent projet de Ras Al-Hikma conclu avec les Emirats arabes unis a cependant permis d’atténuer les effets de cette crise.
Un dialogue fructueux
« La participation des ministres à ces séances a rendu les discussions autour de la hausse des prix très fructueuses », a affirmé le responsable du comité de l’investissement au Dialogue national, Samir Sabri, qui a participé à la séance portant sur l’inflation et la hausse des prix. Il explique : « Notre objectif est de parvenir à des politiques permettant de contrôler les marchés sans aller à l’encontre de la concurrence et de la liberté des marchés et sans que l’Etat n’entrave l’investissement ».
Sabri a fait savoir que la séance sur l’inflation a témoigné d’un consensus sur la création d’un haut conseil national des politiques de protection des consommateurs et de prévision contre les pratiques monopolistiques.
Outre la hausse des prix, les séances économiques ont abordé tous les dossiers prioritaires, notamment les obstacles entravant la production et l’exportation, la politique tmonétaire et le manque de devises étrangères, le déficit budgétaire, le problème de la dette étrangère, les investissements publics, les investissements étrangers directs, le système fiscal et autres.
Le volet social fortement lié aux questions économiques a également été débattu, notamment le rôle de la société civile, les programmes de protection sociale, les politiques relatives aux salaires et aux pensions de retraite et l’assurance médicale globale.
Les recommandations du dialogue économique seront annoncées dans quelques jours, a fait savoir Talaat Abdel-Qawi, membre du conseil des curateurs du Dialogue national, qui a assuré que « le conseil des curateurs est en train de réviser les recommandations des 12 séances. Celles-ci seront par la suite soumises au président de la République pour approbation puis au pouvoir exécutif pour leur application ». Et de conclure : « Les participants ont rédigé des propositions intéressantes, surtout exécutables, qui seront transformées en décisions à court terme pour remédier.
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