Al-Ahram Hebdo : Comment vous sentez-vous après avoir occupé la première place au classement mondial de la catégorie de -84 kg ?
Youssef Badawy: Je suis très heureux d’occuper la première place au classement mondial devançant des karatékas d’un très haut niveau. Etre en tête du classement mondial est à la fois un grand honneur et une responsabilité, car je dois travailler plus pour conserver ma place parmi les grands. En fait, ce classement est le fruit d’un grand travail et j’ai réalisé un grand progrès au classement durant la saison. En septembre 2021, j’étais le 200 mondial, et en mars 2022, je suis parvenu pour la première fois à la première place.
— Comment êtes-vous passé du 200e mondial au premier rang en quelques mois ?
— J’ai réalisé cela grâce à mes excellentes performances durant toute la saison. J’ai remporté une médaille dans presque chaque compétition et les médailles que j’ai décrochées ont été très importantes et m’ont offert des points précieux qui ont amélioré mon classement très vite. Les médailles les plus importantes pour mon classement sont: une médaille d’or au Premier League de Rabat (Maroc) en 2022, l’or au Premier League de Fujairah (Emirats arabes unis) en 2022, une médaille d’argent aux Championnats d’Afrique du Caire en 2021, une médaille d’or aux Championnats du monde seniors à Dubaï (Emirats arabes unis) en 2021, une médaille d’or au Premier League du Caire en 2021 et une médaille d’or au Premier League de Lisbonne (Portugal) en 2021.
— Aujourd’hui que vous êtes une vedette du karaté mondial, quels sont les défis ?
— Occuper la première place mondiale représente un lourd fardeau. Aujourd’hui, je suis un célèbre athlète, donc tous mes adversaires dans ma catégorie de poids étudient bien mon style de jeu, mes points forts et mes points faibles. Ainsi, je dois toujours changer mon style de jeu. Je réalise cela grâce au grand effort de l’encadrement technique de l’équipe nationale et le bon système de la Fédération égyptienne de karaté présidée par Mohamed El-Dahrawi, qui planifie des programmes de préparation à long terme avec des stages et des compétitions de très haut niveau.
— L’arbitrage au karaté a suscité des polémiques après les Jeux olympiques de Tokyo …
— L’arbitrage reste le grand inconvénient de notre discipline, car il dépend de la décision des arbitres. C’est pourquoi je dois remporter mes rencontres avec une grande différence et mes attaques doivent être très claires pour empêcher les arbitres d’être injustes envers moi. Et bien sûr, j’espère que le karaté deviendra à nouveau un sport olympique.
— Etes-vous toujours avec votre club Al-Zohour ?
— Al-Zohour est mon club depuis mon enfance, je joue sous les couleurs d’Al-Zohour depuis 8 ans, et j’ai commencé mes premiers pas professionnels avec ce club, j’ai passé la plupart de mon enfance dans la salle de karaté d’Al-Zohour. Donc, je n’ai jamais pensé signer avec un autre club. De plus, Dr Mohamed El-Demerdash, le président du club, nous offre tous les moyens nécessaires pour réussir. Et il nous soutient, moi et mon coéquipier Taha Tarek, de tous les côtés. Il faut savoir qu’en Egypte, la plupart des clubs ne signent pas de contrats professionnels avec les vedettes des sports individuels. Je remercie El-Demerdash pour tous ses soutiens et ses efforts avec nous, afin de nous concentrer sur nos entraînements seulement.
— Quelles sont les prochaines compétitions auxquelles vous allez participer? Et que visez-vous réaliser dans l’avenir ?
— Je suis actuellement en stage de préparation avec la sélection nationale. Notre prochaine compétition sera la Premier League d’Azerbaïdjan qui aura lieu du 2 au 4 septembre, puis on doit disputer la Premier League de Los Angeles et on va clôturer la saison avec les Championnats d’Afrique. Mon but est de continuer mon élan et remporter une médaille à chaque compétition.
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