La flambée des prix du pétrole pèse sur le budget de l’Etat.
La hausse des prix de l’or noir, consécutive à la guerre Russie-Ukraine, favorise l’inflation au niveau national. Au cours des deux dernières semaines, à la suite de l’imposition des sanctions économiques sur la Russie, les prix du pétrole ont connu une hausse considérable. Selon le premier ministre, Moustapha Madbouli, le prix du baril du pétrole a augmenté de 55%. Le baril du Brent a atteint 112 dollars, le 13 mars, et celui de West Texas Intermediate (WTI) 109 dollars.
Des prix qui pèsent lourdement sur le budget de l’Etat, vu que l’Egypte est un net importateur de pétrole, ainsi que sur les consommateurs. « Tant que l’Egypte est un importateur net de pétrole, il y aura des répercussions sur le déficit budgétaire (estimé à 6,9% du PIB en 2021-2022) et la balance des paiements au cours de la prochaine période », prévoit Hussein Soliman, chercheur économique au Centre des Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d’Al-Ahram. Selon le budget 2021-2022, le montant des subventions des produits pétroliers est de 18,5 milliards de L.E. calculés sur un prix de 61 dollars/baril. « Le gouvernement serait donc obligé à cause de la flambée des prix du pétrole au niveau mondial d’augmenter les prix des produits pétroliers au cours de la prochaine révision trimestrielle en avril. La hausse serait de 25 à 50 piastres pour l’essence », prévoit Aliaa Mamdouh, présidente du département des recherches au sein de la banque d’investissement Beltone, en écartant la possibilité d’élever les prix du diesel et du mazout en raison de leur impact sur le coût du transport.
Le comité gouvernemental de tarification du carburant a augmenté le 3 février les prix de vente des trois types d’essence de 25 piastres entre février et avril, en gardant les prix du diesel et du mazout inchangeables. Les trois types d’essence se vendent après la hausse à 9,50 L.E./litre pour l’octane 95, à 8,50 L.E./litre pour l’octane 92 et à 7,25 L.E./litre pour l’octane 80.
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