Noura Nagui est une jeune romancière, née en 1987. Elle a à son compte 6 oeuvres dont 4 romans, un essai et un recueil de nouvelles. Résidente de province, à Tanta, elle a étonné les milieux littéraires par son audace et son écriture bien placée lorsqu’elle a publié son roman Atiaf Camélia (prix Sawiris 2021). Ses trois dernières oeuvres sont, en plus, publiées chez l’une des grandes maisons d’édition, Al-Shorouk. Pourtant, elle se comporte telle une gamine assoiffée d’apprentissage.

En été 2021, elle a suivi deux ateliers d’écriture conjointement : le premier est mené par l’écrivain Adel Esmat à la libraire Kotob Khan et consiste à développer avec les apprentis des projets d’écriture. Tandis que le second atelier est présenté par l’écrivaine et académicienne May Al-Telmessani à la maison d’édition Al-Maraya, et s’intitule « L’écriture et la mode ». En lui posant la question, elle répond tout naturellement : « C’est vrai que je travaille comme directrice de rédaction d’un site de mode et que l’atelier de May Al-Telmessani m’était d’une grande aide. Mais en général, j’ai besoin d’un engagement régulier, d’avoir l’opportunité d’un face-à-face avec les gens et la rue. Comme écrivain, on ne peut pas se contenter des livres et des expériences des autres écrivains ; la rue, avec ses histoires, est indispensable ». Et de conclure : « J’aime apprendre. Je pense que l’écrivain est pareil aux diplômés de la faculté de médecine, ils ont tout le temps besoin d’apprendre, d’être à la page et de réactualiser leur savoir ».