Quatorze films égyptiens classiques restaurés, datant des années 1950 aux années 1990, seront projetés lors du 45ème Festival International du Film du Caire (CIFF) qui aura lieu du 13 au 22 novembre.

Ces films ont été récemment restaurés par le Centre de restauration cinématographique de la Cité de la production médiatique égyptienne.

Le directeur du festival, Essam Zakaria, a déclaré lors d'une conférence de presse que le programme Cinéma classique de cette année présente une sélection exceptionnelle de cinéma égyptien, avec un accent particulier sur des classiques intemporels soigneusement restaurés.

« Dans une ère dominée par les images numériques éphémères, on est de plus en plus nombreux à vouloir retrouver le charme des anciens films, à une époque où les images restaient gravées dans notre mémoire », a ajouté Zakaria.

« Dans cette optique, notre programmation ambitionne de revitaliser et sauvegarder l'exceptionnel héritage cinématographique égyptien, en le rendant accessible et pertinent aux spectateurs contemporains », a-t-il poursuivi.

Lors de la conférence de presse, Hussein Fahmy, le président du CIFF, a souligné que le festival souhaite renforcer son ancrage dans l'histoire du cinéma égyptien.

« La restauration des films égyptiens classiques ne se limite pas à la conservation du patrimoine cinématographique, elle contribue également à créer des ponts intergénérationnels entre les cinéastes », a déclaré Fahmy.

Parmi les chefs-d’œuvre restaurés : Al-Fettowa (le voyou, 1957), Al Zoga Al Tania (la seconde femme, 1967), Bedaya wa Nehaya (commencement et fin, 1960), Le Caire 30 (1966), Al-Haram (le péché, 1965), Bayn al-Qasrayn (impasse des deux palais, 1964) et Qasr Al-Choq (le palais du désir, 1966).

Ces films comprennent également deux films du réalisateur Hossam El-Din Mustafa, Al-Seman wel Khareef (la caille et l’automne, 1967) et Al Motassawel (1973, le mendiant), ainsi que Al-Sarab (mirage, 1970) réalisé par Anwar El-Shenawy.

Al Monzneboun (les pécheurs, 1965), de Youssef Idris, réalisé par Henry Barakat, Al-Mostahil (l'impossible, 1965) de Hussein Kamal, adaptation d'une histoire de Mostafa Mahmoud, et Chie men Al-Khof (un goût de peur, 1969) seront projetés aussi.

Parmi les films égyptiens classiques, on retrouve aussi Sawaq Al-Autobis (le chauffeur de bus, 1982) d'Atef Al-Tayeb et Qechr Al-Bondoq (coquille de noix) (1995) de Khairy Bishara, qui a été présenté en première au dernier Festival international du film d'El-Gouna après sa restauration.

Le programme projettera également des films classiques internationaux, dont trois pour célébrer le centenaire de la naissance du réalisateur indien Satyajit Ray : "La Grande Ville" (1963), "Charulata" (1964) et "Le Héros" (1966), ainsi que deux films pour célébrer le centenaire de la naissance du réalisateur arménien Sergei Parajanov : "La Couleur de la Grenade" (1969) et le documentaire qui lui est dédié, "Bobo ou le Boogeyman" (1991), réalisé par Naren Mkrtchyan et Arsene Azatyan.

D'autres films internationaux seront projetés en résolution 4K moderne, notamment "Paris, Texas" (1984), du réalisateur allemand Wim Wenders, et "Le Parrain, 2ème Partie" (1974), de Francis Ford Coppola, avec Al Pacino et Robert De Niro, pour célébrer le 50ème anniversaire de la première du film.