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Disney mise gros sur le retour de "Vice-versa" et "Vaiana"

AFP , Samedi, 15 juin 2024

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Pixar montre Joy, doublée par Amy Poehler, à gauche, et Anxiety, doublée par Maya Hawke, dans une scène de "Inside Out 2." Photo : AP

Premières images de Vaiana 2, avant-première de Vice-versa 2, diffusion d'un nouveau court-métrage sur Donald... Disney, qui traverse une période financière compliquée, a sorti l'artillerie lourde cette semaine au festival international du film d'animation d'Annecy (centre-est de la France), un des grands rendez-vous du genre.

Très attendue par ses fans, la suite du blockbuster Vice-versa ("Inside out" en version originale), consacrée aux affres de l'adolescence de son héroïne Riley, a été saluée par une salve d'applaudissements dans la grande salle du festival, bondée d'un public jeune, averti et souvent prompt à la critique.

Pour en arriver là, il a fallu quatre ans de travail, "10 versions différentes", 400 professionnels mobilisés, dont 150 animateurs, soit "la plus grosse équipe d'animation jamais réunie par Pixar en 28 films", confie le producteur Mark Nielsen dans un entretien avec l'AFP.

Le réalisateur, Kelsey Mann, voulait "de nouvelles émotions, plus sophistiquées" pour accompagner Riley dans son adolescence, période qu'il a lui-même traversé "avec difficulté, comme beaucoup".

Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût se disputaient l'enfance de la petite Américaine. Avec la puberté, Anxiété, Ennui, Embarras, Jalousie bouleversent sa vie. "Je voulais que les vieilles émotions soient intimidées par le savoir-faire et les connaissances des nouvelles émotions", explique le réalisateur à l'AFP.

Pour déstabiliser l'omniprésente "Joie", il a imaginé "Ennui" comme "l'émotion la plus cool", blasée de tout, vautrée sur un divan et dotée d'un accent français porté par Adèle Exarchopoulos. Mais c'est Anxiété, survoltée, orange, qui prend le contrôle de la console mentale de Riley.

Comme pour la première édition de Vice-versa, Pixar a fait appel à des experts en psychologie. "Ce n'est pas un documentaire ni un film scientifique, c'est une animation et nous nous amusons beaucoup avec nos personnages, mais en même temps nous voulons rester au plus près des vraies émotions dans leur façon d'agir et réagir", explique Mark Nielsen.

L'attente du public était grande, après le succès du film, Oscar de la meilleure animation en 2016. A sa sortie, la bande-annonce de Vice-versa 2 a fait 157 millions de vues. Un record dépassé quelques mois plus tard, par la bande-annonce de Vaiana 2, vue 178 millions de fois en 24 heures, selon les chiffres de Disney.

- "Echo universel" -

Vendredi, la présentation en avant-première mondiale des premières images de Vaiana 2 ("Moana" dans sa version originale) a attiré une foule de festivaliers.

"J'avais hâte de voir ça", confie Elise Bourgeois, une jeune professionnelle de 26 ans venue découvrir les nouveautés du film dédié aux aventures d'une princesse exploratrice.

"Je suis une fan de Disney et je trouve depuis quelques années que la qualité de l'histoire est un peu décevante mais, à chaque fois, je continue, parce que Disney c'est mon enfance et c'est ce qui m'a donné envie de faire de l'animation", dit-elle.

David Derrick, un des réalisateurs, promet "un film familial", une "histoire avec un écho universel", en lien avec "ce qui nous relie à la beauté de la nature", comme le premier volet de Vaiana, tourné après des études dans les îles du Pacifique.

A quelques mois de sa sortie, en novembre, "il y a beaucoup de pression, bien sûr ce serait irresponsable de ne pas ressentir de stress, honnêtement, car c'est un objet énorme, avec énormément de gens qui travaillent dessus", reconnait Jason Hand, son co-réalisateur.

"Faire le meilleur film possible avec la meilleure équipe, c'est notre boulot", dit-il dans un entretien avec l'AFP. "Bob Iger, le patron de la compagnie, aime ce film et veut vraiment qu'il soit réussi" et "on donne le maximum".

Plus de 500 personnes travaillent dessus, des annonces ont été passées pour compléter l'équipe et terminer dans les temps. Et "on ne parle pas budget", précise la production.

Le succès d'un film ? "L'histoire est un facteur clef, je sais à quel point on travaille dur pour parvenir au plus réussi possible", décrypte Mark Henn, 43 ans de carrière chez Disney - La petite Sirène, Mulan, Pocahontas ou le Roi Lion -, venu présenter à Annecy son dernier court-métrage dédié à Donald Duck. "Mais sinon, je n'ai pas de réponse... si on savait, on saurait quoi éviter".

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