Coronavirus : Traitement préventif
Le laboratoire AstraZeneca a obtenu la semaine dernière une autorisation des autorités sanitaires américaines pour ses anticorps de synthèse destinés à certains individus réagissant mal aux vaccins pour des raisons médicales, afin de les protéger contre le Covid-19 avant même toute exposition au virus. C’est la première fois que l’Agence américaine des médicaments (FDA) autorise en urgence un tel traitement en pure prévention. Mais il ne s’agit pas « d’un substitut à la vaccination », a-t-elle averti.
5 millions de morts
La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 5 millions de morts dans le monde depuis que le bureau de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi à partir de sources officielles vendredi. Plus de 267 millions de cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de la pandémie. La grande majorité des malades guérissent, mais une part encore mal évaluée conserve des symptômes pendant des semaines, voire des mois. Les chiffres se fondent sur les bilans communiqués quotidiennement par les autorités sanitaires de chaque pays. L’OMS estime même, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement recensé.
Le traitement par plasma ne fait pas ses preuves
Les traitements anti-Covid à partir de plasma sanguin d’anciens malades n’ont pas fait leurs preuves et doivent être évités contre les formes légères ou graves, ont estimé la semaine dernière des experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ces experts « recommandent fortement de ne pas utiliser du plasma convalescent chez des patients atteints d’une forme peu grave de la maladie », résume cet avis publié dans le British Medical Journal.
Ils sont un peu moins tranchés en ce qui concerne les formes graves, se prononçant également contre l’usage du plasma sanguin d’ex-malades mais sans y ajouter le qualificatif de « fortement ».
Le traitement par plasma était l’une des pistes suivies depuis le début de la pandémie pour traiter les patients atteints de Covid-19. L’idée est de prélever la partie liquide du sang d’un patient guéri pour l’administrer à des malades, afin de transmettre les anticorps pour combattre le virus après une infection.
Les experts n’enterrent toutefois pas totalement cette piste, estimant qu’il y a encore des incertitudes quant à son inefficacité contre les formes graves. Ils ne s’opposent donc pas à la poursuite d’essais cliniques dans le cadre de ces derniers.
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