Jeudi, 14 novembre 2024
Opinion > Opinion >

Prenons soin des animaux !

Mardi, 25 novembre 2014

Kristen Stilt, professeur à l’Université de Harvard, m’a contacté pour prendre rendez-vous avec moi. Elle prépare une étude sur les Constitutions qui accordent un intérêt aux droits de l’animal, dont la Constitution égyptienne.

Lorsque je l’ai rencontrée, Kristen Stilt m’a dit que les pays qui portent un intérêt aux droits de l’animal de par le monde sont peu nombreux, avec en tête l’Allemagne et la Suisse.

Un peu à part se trouve l’Inde, mais pour des raisons relatives à la sacralisation des animaux.

Je lui ai dit que lorsque j’ai contribué à l’article de la Constitution sur le droit des animaux, je n’avais pas l’intention de suivre ce qui se faisait dans les autres pays, mais de promouvoir notre propre patrimoine. D’autant plus que la religion musulmane nous incite à prendre soin des animaux. D’ailleurs, notre prophète nous l’a recommandé littéralement dans nombre de ses hadiths.

L’un d’eux dit qu’une femme entrera en enfer parce qu’elle a laissé son chat mourir.

Cet article constitutionnel sur le droit des animaux est le premier du genre en Egypte, bien que le pays compte depuis longtemps des lois incriminant la maltraitance contre les animaux.

Pourtant, cet article peut paraître absurde à un moment où certains chez nous pratiquent l’égorgement avec atrocité, non pas contre les animaux, mais contre les êtres humains.

La professeure américaine m’a interrogé sur la réaction des autres membres du comité des 50 lorsque je leur ai proposé cet article.

Je leur ai dit que l’article qui était proposé était exhaustif, parlant de la protection des plages, des mers, des espaces verts et des animaux. Il s’agit d’un article qui parle des richesses naturelles, y compris des espèces menacées de disparition parmi les plantes et les animaux. Il était naturel que l’article stipule aussi de prendre soin des animaux.

Par ailleurs, nous ne pouvons pas combattre la violence contre les individus et en même temps l’autoriser contre l’animal.

Les causes ne sont pas indissociables et un enfant qui est élevé en voyant des violences exercées contre les animaux ne sera pas choqué de voir des violences exercées contre les hommes.

La professeure américaine m’a dit que l’Egypte, avec cet article, s’est engagée dans le rang des pays avancés, dont les Constitutions accordent un grand intérêt aux valeurs humaines suprêmes qui s’appliquent à toutes les créatures .

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique