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Ces médias américains

Lundi, 21 juillet 2014

Visiblement, les médias américains ont perdu toute éthique. L’opinion publique du monde entier se révolte contre la barbarie israélienne pratiquée contre le peuple palestinien sans défense. Dans nombreuses villes du monde, des manifestations dénoncent les crimes commis contre les enfants de Gaza, la destruction des maisons et des hôpitaux. Et en même temps, la chaîne de télévision américaine NBC convoque son reporter égyptien au Proche-Orient, Ayman Mohieddine, pour le remplacer par un autre américain. Cette mesure a été prise par la chaîne non pas parce que Ayman avait manqué à son devoir mais parce qu’il a couvert le bombardement atroce commis par les forces israéliennes causant la mort de 4 enfants qui jouaient sur une plage de Gaza.

La chaîne CNN a fait la même chose en convoquant sa correspondante à Gaza, Diana Magnay. Celle-ci n’avait rien reporté des crimes commis contre les enfants, les femmes ou les personnes âgées palestiniens. Mais elle avait tweeté l’information, ce qui n’a pas plu à la chaîne anti-arabe qui a immédiatement transféré la correspondante en Russie.

Diana a écrit une seule phrase décrivant ce dont elle avait témoigné: « Je vois des Israéliens debout en haut du mont de Sderot qui crient de joie à chaque fois qu’un missile tombe sur Gaza et menacent de détruire le véhicule de la chaîne si je dis une seule « inexactitude». Elle a terminé son tweet par le mot « ordure ». Est-ce ce mot-là qui est « inexact » et qui a causé le transfert de Diana de Gaza à Moscou ? Que devait-elle dire d’autre ? Quel autre mot peut décrire quelqu’un qui se réjouit de la mort d’enfants et de civils ?

Des manifestations ont eu lieu à Londres, Paris, New-York, Rome, dans des villes espagnoles et partout dans le monde dénonçant les crimes de guerre commis par Israël. Parmi les manifestants, il y a eu des juifs, dont certains ont brûlé le drapeau israélien pour exprimer le refus de la politique sanglante de l’Etat sioniste et des crimes contre l’humanité commis par ses dirigeants.

Quant à Diana Magnay, elle a tout simplement écrit ce qu’elle a vu, et ne l'a même pas transmis en direct sur la chaîne. Mais il semble qu’il n’est ni autorisé ni accepté que les employés de médias américains puissent avoir un avis contre la barbarie israélienne, même si cet avis n’intervient pas dans le cadre de la couverture d’événements.

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