Chers membres de la confrérie des Frères musulmans et tous vos soutiens, que l’on appelle adeptes de l’islam politique : je vous félicite d’avance pour une majorité dans le prochain Parlement, à cause des divisions et déchirures entre les différentes tendances politiques qui n’ont rien appris des leçons du passé.
A l’approche du coup d’envoi des élections parlementaires prévues le mois prochain, ces tendances civiles avec leurs partis, courants et leaders ont commencé à annoncer la conclusion de diverses coalitions au lieu de se réunir sous une même ombrelle. Avec la multitude de coalitions, la guerre habituelle s’est déclenchée. Nous avons même vu des leaders s’entre-attaquer.
Le grand nombre de coalitions qui a vu le jour a garanti, à nouveau, l’ascension des courants islamistes qui, en général, agissent sous un même étendard dans les moments critiques et qui pourraient l’emporter face à cet effritement politique habituel.
C’est l’erreur de l’élection présidentielle de 2012 qui se répète. Les adeptes de l’islam politique se trouvaient alors tous réunis autour de la même cause, alors que les 13 autres candidats avaient refusé de former des coalitions face au danger les guettant. Après l’élection, les discours se sont faits abondants concernant les voix allées au candidat civil et qui ont de loin dépassé celles remportées par les adeptes de l’islam politique, outre les prédicateurs de la démocratie et des droits de l’homme, et qui manifestent une hostilité à ce qu’il est convenu d’appeler « le pouvoir des militaires ». Et cela tandis que les voix des fervents croyants d’un pouvoir civil se sont dispersées.
C’est cette situation d’extrême polarisation qui a entraîné le pays dans cette impasse et qui a permis la mainmise des Frères sur sa destinée tout au long d’une année qui a connu une détérioration jamais connue auparavant. Est-il raisonnable après cela de renouveler la tragédie au lieu de retenir la leçon et de nous excuser pour ces événements fâcheux ?
La tragédie, cette fois, aura des effets néfastes, parce que dans le nouveau Parlement, c’est la majorité qui sera chargée de former le gouvernement. Egalement, le nouveau gouvernement aura un rôle prédominant dans l’élaboration de la politique générale du pays, conformément à la Constitution. Alors, allons-nous apprendre la leçon ? Nous engagerons-nous dans les prochaines élections dotés d’un esprit nouveau ?.
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