L’élection s’est bien terminée et le président de la République a prêté serment. Mais tout de suite après, des groupes d’intérêts ont montré leurs crocs. Des dirigeants d’entreprise ont demandé le remboursement des factures, bien que le candidat présidentiel ait déclaré franchement qu’il n’avait aucune dette à rembourser à qui que ce soit, à part au peuple égyptien. C’est le peuple qui lui a octroyé un mandat et c’est le peuple qui a voté pour lui. Quant au discours autour du soutien apporté par certains hommes d’affaires au candidat présidentiel, on ne lui trouve aucun indice.
Dès l’annonce de la taxation des plus-values boursières, les grands actionnaires ont vendu en masse des titres boursiers pour un montant de 15 milliards de L.E., soit la plus grande perte dans l’histoire de la Bourse égyptienne. Ils voulaient adresser un message: « Nous sommes là ». Ils ont aussi rapidement dévoilé leur face sombre.
Je pense que le nouveau président ne doit pas prendre le parti d’une poignée d’hommes d’affaires sous prétexte qu’ils sont capables d’activer l’économie. Ils ne doivent pas oublier qu’ils sont une production de l’ancien régime et que sans les terrains obtenus à vil prix, ils n’auraient jamais réussi à accumuler leurs milliards. En réalité, ils jouent avec le feu.
Les salafistes veulent aussi le remboursement des factures. Bien qu’ils aient promis de soutenir le candidat présidentiel, ils ne l’ont pas fait, et nous ne les avons pas vus dans les bureaux de vote.
Par ailleurs, les hommes du PND disent en public : « Sans nous, vous ne pourrez pas réussir dans les élections parlementaires ».
Je pense que le nouveau président doit se rapprocher de nouvelles figures honnêtes et compétentes, dont l’objectif est le même que le sien: servir les Egyptiens.
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