Le gouverneur du Caire, Galal Saïd, va-t-il écouter l’élite égyptienne ? En effet, des personnalités publiques, des organisations civiles, des savants, des universitaires et des partis politiques égyptiens ont signé une plainte qu’a soumise, au procureur général, l’avocat Amir Salem. L’objectif est de préserver Le Caire historique avec son patrimoine et ses monuments.
Ils déclarent dans cette plainte adressée contre le gouverneur du Caire que la capitale égyptienne figure sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979, car elle renferme de nombreux monuments ainsi que des bâtiments au caractère architectural singulier, qui expriment le lien entre les différentes civilisations à travers les âges.
Puisque les conventions et traités internationaux signés par l’Egypte interdisent la destruction et la construction dans les quartiers historiques ainsi que la délivrance de permis de construire d’immeubles qui menaceraient ce lien historique et détruiraient le caractère ancien des villes, ils ont réclamé l’arrêt immédiat des destructions et constructions dans ces zones.
Ce qui se passe actuellement annonce une catastrophe dont nous ne connaissons pas les dimensions. Nous traitons nos monuments avec négligence et insouciance, qu’il s’agisse des monuments pharaoniques, gréco-romains, coptes ou islamiques. Nous croyons à tort qu’il ne s’agit que de simples bâtiments, en oubliant complètement qu’ils font partie du patrimoine de l’humanité. Si certains pensent que les touristes étrangers viennent juste s’émerveiller puis repartent chez eux, ils oublient que nous pouvons subir une ingérence étrangère si nous sommes incapables de protéger notre patrimoine humain. Alors, nous devons prendre l’initiative de le protéger. Ce qui implique une collaboration entre la société civile et la bureaucratie représentée par le gouverneur du Caire. La protection de nos monuments n’est pas un luxe, mais une nécessité, afin de préserver notre histoire et notre identité égyptiennes .
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