Dans un pays où les gouvernements successifs de tous les régimes n’ont pu contrôler la circulation chaotique, la candidature d’Al-Sissi représente un espoir pour instaurer l’ordre dans le pays, non pas uniquement en ce qui concerne la circulation, mais aussi au niveau politique, économique, sécuritaire et autres.
Al-Sissi vient de l’une des institutions d’Etat connues pour leur rigueur et discipline. Les forces armées font partie de ces appareils qui n’ont pas été atteints par l’anarchie qui nous cerne. L’habit militaire qu’Al-Sissi a été obligé d’ôter— en vertu des articles de la Constitution portant sur l’Etat civil— a mobilisé les foules avant qu’Al-Sissi ne se plie à leur volonté en renversant le régime tyrannique des Frères musulmans le 3 juillet dernier. Je me rappelle cette rencontre à laquelle Al-Sissi a convié les intellectuels en mai 2013 dans la zone militaire de Dahchour, au nord-ouest du Caire, et au cours de laquelle ont été lancés les discours l’appelant à intervenir pour sauver le pays de sa dérive obscure. Ce qui s’est plus tard reflété dans l’unanimité populaire, qui a trouvé le salut en la personne du ministre de la Défense.
En réalité, si nous examinons les expériences des autres Etats qui souffraient de la même dégradation que nous vivons aujourd’hui, tels que Singapour, la Corée du Nord et autres, nous voyons qu’ils ont accédé à ce progrès en la présence d’un leader fort qui a pu imposer l’ordre par la force à tous les niveaux.
Malgré le caractère humain qui frôle l’émotionnel dans les discours d’Al-Sissi, ce qui incite certes à l’espoir et multiplie les soutiens des citoyens, cela reste des propos décisifs. Comme par exemple lorsqu’il a dit qu’au cas où il l’emporterait, tout le monde travaillerait du matin au soir, ou qu’il anéantirait le terrorisme. Il a été franc en disant que le pays était sur le point de s’écrouler, lorsqu’il a abordé le sujet des manifestations. Et lorsqu’il a affirmé que les citoyens « sont la prunelle de mes yeux », cela a sans doute créé une relation émotionnelle forte entre Al-Sissi et le peuple.
Mais ce qui peut ancrer sa conviction quant au fait qu’il est capable d’affronter les problèmes énormes que le pays traverse est sans nul doute sa nature militaire, qui repose sur une volonté de fer et une persistance sans précédent. Heureusement, il ne s’est pas départi de toutes ces qualités en ôtant son habit militaire. Telle est la base du progrès des Nations sans laquelle notre économie, politique et sécurité, et même l’anarchie du trafic auront du mal à trouver remède.
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