Lors d’une rencontre avec un groupe de journalistes indiens travaillant au Times of India, Outlook, Hindoustan Times, l’agence ABP et bien d’autres, le premier sujet de discussion a été le verdict ayant condamné à mort 529 membres de la confrérie.
Je m’attendais à ce que les journalistes parlent de la situation politique indienne et de ce pays qui se trouve au seuil de nouvelles élections censées changer la donne. Vu la défaite qui sera sûrement infligée au parti du Congrés au pouvoir, les événements de l’Egypte ont malgré tout été mis en avant, faisant oublier le sujet de l’Inde.
Je leur ai dit : « J’ai écouté vos commentaires sur ce verdict que vous avez qualifié de choquant. Mais vous n’avez jamais abordé le sujet des accusations qui leur ont été adressées et sur la base desquelles le verdict a été émis ». Je leur ai dit : « Vous avez donné l’impression que cette sentence a été émise pour une seule raison qui est leur appartenance à des organisations islamistes. Ce qui s’avère être une déformation de la réalité que le lecteur a le droit de la connaître ». L’un d’eux a rétorqué : « Le verdict émis de cette manière contre ce nombre énorme de 599 personnes est choquant ». Je leur ai répondu : « D’abord, il s’agit de 529 personnes et non 599. Et les accusations qui leur ont été adressées suffisent pour l’émettre ». Citons à titre d’exemple : l’incendie du bâtiment des forces armées dans le gouvernorat de Minya, le lynchage du moine Iskandar Stephanos à Delga, même chose avec l’officier Karim du commissariat de Matay à Minya incendié, l’église d’Anba Moussa à Minya aussi. Les maisons et les commerçants coptes de Béni-Ahmad à Minya ont été agressés. L’église anglicane de Béni-Mazar a été incendiée et celle d’Al-Meamadiya a été incendiée et volée, comme celle d’Al-Amir Tadross. Ils ont même essayé de maltraiter le cadavre du chef de station de Matay après sa mort.
« Voulez-vous que je continue ? », ai-je poursuivi. La plupart de ceux à l’encontre desquels ces sentences ont été prononcées n’ont pas été présentés à la justice parce qu’ils sont en fuite. Nous sommes devant un verdict prononcé en première instance et ne sera exécuté que s’il est confirmé en appel ou en cassation.
« Vous avez estimé que le verdict était choquant ? Mais qu’en est-il des autres crimes commis tels le lynchage des citoyens à cause de leur religion et l’agression de leurs commerces ainsi que le vol de leurs marchandises ? », ai-je ajouté. Avant de conclure : « Vos journaux n’ont pas évoqué les raisons derrière cette sentence, parce que tout simplement vous prenez vos informations des agences de presse occidentales qui ont leurs propres agendas » .
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