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Dernier mot : Un niveau dégradant

Mercredi, 24 juillet 2024

Le niveau de performance de la politique américaine connaît une dégradation quotidienne terrible, comme en témoigne la performance sur toutes les échelles de l’action politique ayant atteint un point culminant avant l’élection présidentielle.

La tentative d’assassinat de l’ex-président Donald Trump, candidat à la prochaine présidentielle, n’est qu’une manifestation vive de cette dégradation de la scène politique américaine, déchirée entre un état de perturbation et une polarisation aiguë. A une époque où tous les fondements et principes qui ont gouverné la société américaine, tels que la pratique démocratique, la liberté d’expression, la libre concurrence et le respect des opinions divergentes, semblent absents. Malheureusement, il semble que ces principes, qui ont toujours été associés au Nouveau Monde et qui ont été le motif de nombreux combats menés par les Etats-Unis, ne soient qu’une couverture de pure propagande, s’évaporant à chaque fois que la société américaine est confrontée à une crise que ses dirigeants n’ont pas réussi à résoudre en fonction de ces principes.

Bien que le président Joe Biden ait réaffirmé qu’il n’y avait pas de place aux Etats-Unis pour un incident tel que celui ayant visé Trump, le ciblage ou l’assassinat d’un président ne sont pas étrangers à la société américaine. Historiquement, quatre présidents ont perdu la vie dans de telles circonstances : Abraham Lincoln, James Garfield, William McKinley et John F. Kennedy. Deux autres ont été blessés par balles : Theodore Roosevelt et Ronald Reagan. Quatorze autres ont survécu à des tentatives d’assassinat, tandis que la mort de deux présidents, Zachary Taylor et Warren Harding, demeure entourée de mystère, probablement due à un empoisonnement.

En effet, la dégradation de la performance politique ne se limite pas à ces actes où des armes ont été utilisées pour éliminer des rivaux. L’incident impliquant Trump, lorsqu’il a encouragé ses partisans à prendre d’assaut le Capitole après sa défaite à la dernière élection, s’inscrit dans ce contexte. Il ne faut pas oublier la modeste performance des deux candidats actuels lors de leur récent débat télévisé, l’un d’eux semblant agir en voyou et l’autre paraissant indécis et bégayant. La question se pose alors : est-il possible pour les Etats-Unis de continuer à diriger le monde dans de telles conditions de faiblesse ?

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