En l’absence de justice sociale et de meilleures perspectives d’avenir, nous pouvons comprendre la colère qui persiste chez les citoyens. Mais le taux élevé de pauvreté et de chômage ne peut nullement justifier la violence que nous avons vue lors des manifestations des étudiants de l’Université d’Al-Azhar. Des manifestations qui ont dépassé toutes les limites, lorsque la foule a envahi le bâtiment administratif de l’université, soutenue par un groupe de hors-la-loi, démolissant les bureaux. Ils ont jeté des documents par les fenêtres, détruisant les balcons et sapant tout ce qui se trouvait sur leur chemin dans un acte de folie.
Ce qui est d’autant plus étrange est l’insistance des étudiants sur le fait de détruire un immense institut scientifique, regroupant plus d’un demi-million d’étudiants, qui leur apprenait le fiqh (la jurisprudence), l’ingénierie, la médecine, l’agronomie, la science du Coran et des hadiths. Les étudiants de cet institut apprenaient, étaient logés et recevaient des soins médicaux gratuitement. Alors pourquoi un étudiant détruit-il son institut scientifique pour exprimer un alignement aveugle sur un régime arriéré n’ayant réalisé aucun acquis ? Un régime qui n’a entraîné que des regrets et remords, divisant le pays en enflammant le feu de la sédition. Sa figure de proue destituée avait affiché ses réelles intentions à travers une déclaration constitutionnelle corrompue.
Nous pouvons faire assumer à la confrérie des Frères une grande partie de cette éducation fasciste de sa jeunesse qui a engendré ce comportement vil chargé d’une dose sans précédent d’animosité. Cela en l’absence d’un Etat obligé de suivre impérativement les activités des institutions relevant des partis, l’une des sources d’apprentissage de sa jeunesse qui devaient inculquer les principes de la démocratie et de l’acceptation d’autrui. Une jeunesse qui opte finalement pour la grossièreté avec pour mot d’ordre la destruction.
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