A la surprise de tout le monde, Yasser Abbas faisait partie de la délégation palestinienne bien qu’il ne détienne aucun poste officiel au gouvernement palestinien. La délégation palestinienne était formée du ministre des Affaires civiles, Hussein Al-Cheikh, du chef du service des renseignements, Maged Farag, du conseiller diplomatique du président, Magdi Al-Khaledi, en plus de Yasser Abbas. Le fils du président a assisté aux réunions tenues avec les hauts responsables saoudiens, avec en tête le ministre des Affaires étrangères, Faisal bin Farhane. Il a également assisté aux réunions tenues avec la délégation américaine présidée par Brett McGurk, le responsable du Proche-Orient à la Maison Blanche, ainsi que l’assistante au Secrétariat d’Etat Barbara Leaf.
Les participants aux réunions s’étaient mis d’accord pour ne pas tenir de conférence de presse, ni prendre des photos à la fin des réunions, raison pour laquelle la présence du fils du président palestinien n’a pas été remarquée. Or, la presse israélienne n’a pas laissé passer l’occasion et s’est interrogée sur la raison de la présence de Yasser Abbas, homme d’affaires et propriétaire de l’entreprise de construction Falcon, qui passe la plupart de son temps à l’extérieur des territoires palestiniens. Son entreprise a signé en 2009 un accord de 1 890 millions de dollars avec l’USAID pour l’installation d’une station de purification d’eau dans la ville d’Hébron, c’est-à-dire 5 mois après que Mahmoud Abbas est devenu président, sachant que les négociations concernant le projet ont eu lieu avant cette date. Ce n’est pas la première fois que le fils du président palestinien assume des missions officielles. Il a été chargé par son père d’effectuer des missions à l’étranger comme représentant personnel du président. L’implication de fils de présidents dans la vie politique et l’accomplissement de missions officielles sont-ils devenus une habitude arabe ? Dans tous les cas, le président palestinien auquel nous vouons un grand respect est appelé à éclaircir la question non seulement au peuple palestinien, mais aussi à l’opinion publique arabe et mondiale, pour éviter qu’il soit mal compris, comme il s’est passé avec d’autres présidents arabes qui ont précédemment fait la même chose.
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