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Dernier mot : Le vrai visage

Mercredi, 23 août 2023

Le journal israélien Haaretz a publié un article important du grand écrivain Benjamin Pogrund (90 ans).

Né en Afrique du Sud avant d’émigrer en Israël, Pogrund est connu pour être un défenseur obstiné de l’Etat juif niant catégoriquement son caractère raciste. Mais dans cet article, il révèle qu’il se trouve désormais incapable de défendre la politique israélienne, similaire à celle de la ségrégation raciale qu’il a longtemps combattue en Afrique du Sud. Mais la politique de discrimination raciale est-elle nouvelle en Israël ? Pourquoi est-elle de plus en plus critiquée ces jours-ci de la part de cet écrivain et d’autres ? En effet, Israël, après avoir réussi à imposer sa domination sur la totalité des terres palestiniennes et après l’accession au pouvoir de l’extrême droite religieuse dans le gouvernement actuel de Netanyahu, a révélé son véritable visage qu’il a réussi à cacher au cours des dernières années derrière les prétentions de démocratie, de liberté et de droits de l’homme, à tel point que s’est répandu le mensonge qu’Israël est le seul îlot de démocratie au milieu de la mer d’arriération et de dictature arabes. Et ce, alors qu’il continuait à tuer les Palestiniens, à démolir leurs maisons et à confisquer leurs biens sous les yeux du monde entier qui considérait ces actes de violence comme une autodéfense au moment où les Palestiniens étaient représentés comme des terroristes sauvages et les Israéliens comme les civilisés qui veulent vivre en paix.

Mais la récente escalade de la violence contre les Palestiniens, exercée par les colons juifs avec la bénédiction et le soutien du gouvernement de Netanyahu, comme l’a indiqué l’article de Pogrund, a fait tomber le masque sous lequel Israël a réussi à tromper le monde pendant plus de 75 ans jusqu’à ce qu’il impose sa domination. Sa véritable politique expansionniste basée sur la violence et le terrorisme s’est révélée au grand jour. Le fait qui a provoqué ses alliés les plus proches en Occident au point que les Etats-Unis ont commencé à qualifier ses actes de terrorisme. Mais le mécontentement de la communauté internationale conduira-t-il Israël à revoir cette politique ? A mon avis, cela est peu probable pour deux raisons. Premièrement, parce que l’Etat sioniste s’est bâti sur la politique des massacres, depuis ceux de Deir Yassine et Khan Younis à Sabra et Chatila et l’école de Bahr Al-Baqar. Deuxièmement, à cause de l’absence de véritables moyens de dissuasion internationale. En effet, le soutien des Etats-Unis à Israël représente une pierre angulaire de la politique étrangère américaine abstraction faite des critiques qui lui sont adressées à chaque fois qu’il va encore plus loin dans sa violence, tandis que les Arabes sont occupés par les cérémonies de signature d’accords de paix avec Israël.

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