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La volonté citoyenne et le Dialogue national

Dimanche, 11 juin 2023

Au cours du mois passé ont commencé les séances du Dialogue national. Il est convenu qu’y seront discutées plus de 100 questions divisées en 3 axes : politique, économique et socioculturel.

La séance inaugurale tenue le 3 mai a reflété une vitalité politique prouvant une capacité de renouvellement de la réalité politique et du processus de transition vers la démocratie. Cela devrait se répercuter positivement sur l’économie, la société et la culture. A ce propos, une question revient souvent : quelles sont les garanties de poursuite de la vitalité politique ? La réponse se résume dans la volonté citoyenne d’accomplir le Dialogue national.

L’appel présidentiel au Dialogue national a reçu un large accueil citoyen positif qui s’est concrétisé par des milliers de contributions envoyées au secrétariat exécutif du Conseil du Dialogue. Ces contributions traduisent non seulement une réclamation citoyenne d’accomplir le dialogue, mais lui apportent également une légitimité citoyenne. Cette réclamation implique une volonté chez la majorité des citoyens de faire du dialogue une méthode d’interaction entre les différentes composantes de la communauté citoyenne dans toute sa diversité. Donc, le défi à relever est de savoir comment nos différences peuvent être posées sur la table du dialogue pour ensuite fusionner les différents points de vue dans une vision globale flexible portant sur les causes, crises et problématiques que nous affrontons. Le but étant d’assimiler les contradictions et les différences au profit de tous les citoyens sans exception. Autrement dit, c’est un exercice collectif que nous devons pratiquer pour atteindre les plus hauts degrés d’aptitude nous permettant de nous engager dans les différentes compétitions desquelles tout le monde sort gagnant.

Le Dialogue national ne se résume pas à des monologues ou des débats dans lesquels chaque partie tente d’imposer ses références intellectuelles et politiques et ses convictions socioéconomiques. Dans ce contexte, les séances du premier mois du Dialogue autour des questions portant sur les 3 axes politique, économique et socioculturel ont reflété un taux considérable de réponses variées visant à parvenir à un minimum de garanties pour faire réussir le dialogue. Il s’agit en particulier de régler la question des prisonniers d’opinion et les détenus provisoires, surtout que l’appel présidentiel au dialogue a coïncidé avec l’activation du comité de merci présidentiel.

Cependant, ces questions ne peuvent être réglées sans une présence intensive de toutes les tendances intellectuelles, politiques et sociales. Cette dynamique prouve en fin de compte une réalité inéluctable : le Dialogue national est une aspiration appuyée par une volonté citoyenne à exposer les différents avis concernant les questions relatives aux 3 axes. Pendant les 2 premières semaines du Dialogue, 13 questions incluses dans les 3 axes précités ont été discutées. Les questions relatives à l’axe politique comprennent l’exercice des droits politiques et de la représentation parlementaire, les droits de l’homme et les libertés générales, les syndicats et la société civile, ainsi que les partis politiques et la loi régissant les conseils locaux, municipaux et populaires. Les questions de l’axe économique portent sur la justice sociale, le tourisme, l’industrie et l’investissement privé local et étranger. Enfin, les questions relatives de l’axe socioculturel englobent la famille et la cohésion sociale, la culture et l’identité nationale, l’enseignement pré-universitaire et la question démographique.

Dans les limites du temps court disponible pour chaque contribution, les discussions se sont caractérisées par leur diversité et leur densité, ce qui constitue en soi un grand défi concernant la façon de les fusionner. L’objectif pressant est de présenter à la présidence des arrangements rapides aptes à être appliqués aux niveaux des pouvoirs exécutif et législatif. Ce qu’il y a de plus difficile dans le processus du dialogue, c’est de réussir à fusionner les différentes réponses et de les formuler dans des visions globales tissées ensemble et couvrant tous les dossiers et questions à discuter, de façon à refléter la volonté citoyenne d’accomplir le Dialogue national.

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