L’histoire de cette conférence remonte à 1984, lorsqu’elle s’est tenue pour la première fois en tant qu’organisation indépendante parrainée par le ministère de la Culture afin d’être l’expression de tous les hommes de lettres égyptiens du nord au sud. Briser la centralisation haineuse qui domine notre activité culturelle est une application directe de la Constitution, qui stipule dans le chapitre du nationalisme culturel la nécessité d’assurer un service culturel à tous les citoyens sans discrimination en raison de l’éloignement géographique.
En effet, le fléau de notre vie culturelle et non culturelle a toujours été la centralisation aiguë qui a fait que la capitale a toujours monopolisé les activités littéraires, artistiques et autres, loin des gouvernorats bien que de grands noms de la culture égyptienne aient leurs racines dans les gouvernorats marginalisés, qu’il s’agisse de Abbas Al-Aqqad, Taha Hussein, Hafez Ibrahim, Youssef Idris, Amal Donqol ou Abdel-Rahman Al-Abnoudi. Un autre avantage de la conférence est que sa composition est basée sur le vote. Son secrétariat général chargé de la gestion de ses affaires est un secrétariat élu. Et c’est ce secrétariat qui choisit le président parmi les grands écrivains lors de chaque session de la conférence. Partant, la Conférence générale des hommes de lettres égyptiens est l’expression directe de la position de la communauté des écrivains égyptiens et les décisions et recommandations émises par ses sessions sont le reflet direct des positions des écrivains égyptiens à l’égard des diverses questions politiques et culturelles. Ce qui place une grande responsabilité sur la conférence et lui impose dans cette phase de transition que connaît le pays de déterminer les caractéristiques du rôle central de la culture et des intellectuels, dans le cadre de la stratégie de construction qui bat actuellement son plein au niveau urbain et au niveau de la réforme économique.
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