La Conférence économique, qui se tiendra du 23 au 25 octobre à l’appel du président de la République, a une importance toute particulière. L’économie égyptienne, comme toutes les économies émergentes, a subi de plein fouet les répercussions de la guerre en Ukraine. La hausse des prix mondiaux des céréales et du carburant a immanquablement alourdi la facture des importations en Egypte. Résultat : une montée en flèche du dollar face à la livre égyptienne. Une situation qui a incité le gouvernement égyptien à rationaliser les importations.
Pour inverser la tendance et relancer l’économie, l’Egypte a surtout besoin d’investissements afin d’encourager la production et booster les exportations. C’est précisément l’objectif de la Conférence économique à laquelle participent 500 responsables gouvernementaux, experts et spécialistes de tous bords. Il s’agit selon le premier ministre, Moustapha Madbouli, de « mettre en place une feuille de route de l’économie égyptienne ».
La conférence accueillera toutes les propositions visant à accroître la compétitivité et la flexibilité de l’économie égyptienne. Autre objectif : concevoir un ensemble de mesures pour encourager le secteur industriel et les exportateurs. Il s’agit d’ouvrir la voie au secteur privé afin qu’il joue pleinement son rôle dans l’économie, et de renforcer le partenariat entre les secteurs public et privé sur le terrain.
D’aucuns diront pourquoi une conférence sur l’économie alors que le Dialogue national, actuellement en cours, aborde aussi cette question ? La réponse est que les deux événements ont des objectifs différents. Alors que le Dialogue national aborde les politiques à long terme, la Conférence économique vise, elle, à trouver des solutions urgentes aux problèmes de l’économie.
La Conférence économique est à la fois un appel aux investisseurs et un message selon lequel l’Egypte est un pays sûr où l’on peut investir en toute sécurité.
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