La journaliste d’Al-Jazeera Shireen Abu Akleh, tuée le 11 mai à Jénine en Cisjordanie alors qu’elle couvrait les affrontements entre l’armée israélienne et les Palestiniens, restera pour toujours un symbole. Née à Jérusalem il y a 51 ans, la journaliste, qui connaissait bien la ville, est morte après avoir reçu une balle dans la tête. Qui l’a tuée ? Personne ne le sait. Depuis sa mort, les communiqués se suivent, Israël nie et la communauté internationale condamne ... Et pourtant, les exactions de l’armée israélienne sont quasi quotidiennes dans les territoires palestiniens.
Qui ne se souvient pas de Mohamed Dorra ? Cet enfant palestinien de dix ans, mort dans les bras de son père qui tentait de le protéger lors d’échange de tirs dans la bande de Gaza entre les forces de sécurité palestiniennes et l’armée israélienne, le 30 septembre 2000, au début de la seconde Intifada. Le drame, filmé par les caméras de télévision, avaient fait le tour du monde, suscitant une vive émotion. Les Israéliens avaient alors allégué que l’enfant était mort « par des balles palestiniennes » avant de reconnaître finalement la responsabilité de cet acte odieux.
Shireen Abu Akleh est morte victime du cynisme israélien. Son crime ? Avoir eu le courage d’informer au péril de sa vie. Sur le toit d’un immeuble de Ramallah en Cisjordanie, un grand panneau publicitaire montre désormais un portrait de la journaliste, accompagné de ce message : « Au revoir Shireen, au revoir la voix de la Palestine ».
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