De la Turquie à la Californie en passant par la Grèce, Hawaï, l’Algérie, la Finlande ou la Sibérie, la canicule a fait bien des ravages cette semaine. Des incendies de forêt d’une ampleur sans précédent se sont déclenchés un peu partout. Et même des régions jusque-là épargnées par ce genre de phénomène ont eu leur lot de chaleur extrême. Selon les services météorologiques, le mois de juillet a été le mois le plus chaud jamais enregistré sur la planète. En Grèce, la température a atteint les 45 degrés. En Sibérie, le thermomètre est monté jusqu’à 47,8 degrés. Et avec 187 114 incendies, le record du nombre de feux quotidiens jamais relevé dans le monde a été enregistré le 8 août. Les climatologues affirment que ces incendies auraient été pratiquement impossibles sans le réchauffement climatique provoqué par l’Homme. Durant les prochaines années, il faudra sans doute s’attendre à des feux de forêt encore plus dévastateurs.

Les raisons de ces dérèglements climatiques sont bien connues : industrialisation accrue, taux records de CO₂ et de gaz à effet de serre. Ce sont les pays riches et industrialisés qui assument en grande partie ce réchauffement de la planète. La règle est simple : pour gagner de l’argent, il faut polluer. Et puisque notre monde est régi par les grands financiers, dont les objectifs consistent à gagner de l’argent et à faire des profits, il est peu probable que la pollution s’arrête. Des efforts ont certes été faits pour faire face au problème des changements climatiques, mais ceux-ci restent clairement insuffisants au regard des enjeux et de l’urgence climatique. Le dernier rapport du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) estime qu’un tiers seulement du chemin a été parcouru pour rejoindre des niveaux d’émissions compatibles avec l’objectif des deux degrés voulus par l’Accord de Paris. La communauté internationale est appelée à assumer ses responsabilités face à un problème qui menace désormais notre planète.