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Vision globale d'un partenariat Afrique-Japon

Lundi, 02 septembre 2019

Le Japon est connu pour sa perfection et l’inté­rêt qu’il porte à l’inno­vation, outre le legs riche composé de découvertes scientifiques et d’expertise accumulée à travers les généra­tions. Raison pour laquelle les Japonais sont toujours fiers de leur système d’éducation et la formation avancée qu’ils offrent dans tous les domaines. L’individu japonais est axial sur la voie du progrès. Le Japon est un Etat pauvre en ressources mais bénéficiant d’une démo­graphie énorme. Il a réussi en focalisant ses investissements dans le développement humain à réaliser des miracles écono­miques.

L’Egypte jouit d’une position spéciale auprès des Japonais, ainsi ils étaient plus que déter­minés à lui offrir les expériences et les aides nécessaires. Mais, le domaine de l’éducation et de la formation ont été le point d’inté­rêt commun entre le président Abdel-Fattah Al-Sissi et les res­ponsables japonais. Depuis l’ex­pansion des écoles japonaises connues pour les éthiques qu’elles inculquent, le travail en groupe ainsi que la recherche scientifique, il a également été décidé d’accroître le nombre de bourses universitaires.

Le président Sissi ne parlait ni en sa qualité de président de l’Egypte uniquement, ni celui de l’Union africaine. Mais, il était la voix d’un leader mondial sou­cieux des causes dont souffrent tous les pays du globe et qui impactent l’avenir de l’humani­té. Le président les a quasiment toutes abordées depuis le recul de la croissance mondiale à cause des guerres commerciales qui influencent négativement le volume de l’échange commer­cial mondial, la baisse du taux de l’emploi parmi les jeunes et pour finir avec les crises de changement climatiques et l’usage excessif de l’énergie tra­ditionnelle. Il a parlé de l’impor­tance d’accorder un intérêt aux projets d’énergie renouvelable, à ceux de coopération internatio­nale pour contrer le terrorisme et les litiges qui épuisent les res­sources mondiales comme les guerres.

C’est cette vision globale qui a servi d’accroche au président Sissi pour une future coopéra­tion à la Conférence internatio­nale de Tokyo sur le développe­ment de l’Afrique dans sa sep­tième édition co-présidée par le président égyptien et le premier ministre japonais, Shinzo Abe. L’édition a été tenue sous l’inti­tulé « Le développement de l’Afrique par la technologie et l’innovation », ce qui était très révélateur.

J’ai remarqué que les axes de la conférence TICAD VII étaient complémentaires avec le pro­gramme du président Sissi sur le développement du continent. Ces mêmes axes sont enchevêtrés également avec les conférences nationales des jeunes (en Egypte) qui ont pour objectif d’encoura­ger l’innovation, la recherche scientifique et le développement durable et la préservation de l’environnement. Cette vision globale jette ses ombres sur toutes les activités parrainées par le président qu’elles soient locales, régionales ou internatio­nales, et ceci, partant de sa foi en la jeunesse et l’impulsion dont elle est capable. Le président croit profondément que c’est grâce à cette jeunesse que l’Egypte, le monde et l’Afrique vivront un monde meilleur sur­tout à la lumière de conjonctures extrêmement compliquées. La seule voie pour aller au-delà des obstacles étant une jeunesse armée d’une éducation et d’une technologie capable d’assurer une coopération entre les peuples qui prendrait la place des conflits et des guerres.

Cette vision globale a com­mencé à s’incarner dans des mégaprojets dont quelques-uns traversent le continent africain. Parmi lesquels, le projet de la route terrestre entre Le Caire au nord-est et Cape Town dans le sud. Egalement le projet de connexion électrique entre le nord et le sud du continent qui garantit l’accès à l’énergie propre et bon marché qui relancerait les projets de développement dans tous les domaines et porterait un intérêt grandissant aux richesses du continent surtout intarissables. Comme l’énergie solaire et renou­velable afin de restreindre la pol­lution et ses séquelles dévasta­trices sur le monde. Le visage de l’Afrique a changé. Le modèle du développement est venu rempla­cer l’ancien qui avait constam­ment besoin d’aides pour mettre fin à la famine et à la pauvreté. L’Afrique se trouve actuellement côte à côte avec le monde avancé en sa qualité de partenaire à part entière, soutenue par ses jeunes et ses richesses.

L’image d’une Afrique pauvre, ignorante et rongée par la mala­die, un trio qui était le legs des époques colonialistes, est révo­lue pour céder la place à un continent ambitieux qui façonne des stratégies pour aller de l’avant en nouant des partena­riats avec le monde développé, comme le Japon. Aujourd’hui, le continent africain avec l’Egypte en son coeur sont totalement dis­posés à mener le changement dans le sens d’un monde plus prospère, plus pacifique et sûr autant pour ses fils que pour le reste des peuples du monde entier.

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