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La sortie des Frères

Lundi, 27 mai 2013

Un rapport dangereux

Le rapport publié par le journal britannique The Guardian sur la situation économique en Egypte est très dangereux. Il a décrit la crise que vit l’Egypte actuellement comme étant la pire depuis la récession qui avait frappé le monde dans les années 1930.

Simultanément, le quotidien Al-Ahram a publié des informations selon lesquelles l’Egypte a été témoin du plus haut taux de perturbations sociales à tel point que les derniers mois ont connu approximativement 44 grèves quotidiennes. Ce que veut dire, selon le journal, qu’une grève avait lieu chaque demi-heure.

The Guardian a renvoyé les origines de la crise économique à la régression des revenus du tourisme, au recul des investissements étrangers ainsi que des réserves en devises étrangères de 60 %, et à la baisse du taux de croissance autour d’environ 3 %. Cela au moment où la livre égyptienne connaît une dévaluation de manière remarquable. Tous ces facteurs ont eu pour conséquence la hausse des prix des denrées alimentaires, et ont multiplié le chômage et le manque de carburant. En résumé de son analyse, le journal dit que la moitié des habitants de l’Egypte vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Selon le journal, la hausse des prix des denrées alimentaires, depuis l’automne dernier, s’avère être le problème économique le plus important pour de larges tranches de la population. Ce qui constitue une catastrophe pour les budgets égyptiens, qui dépensent 50 % de leurs revenus sur la nourriture. La baisse de la valeur de la livre égyptienne d’environ 12 % depuis décembre dernier a affecté les prix des aliments dans le plus grand pays importateur de blé du monde. Le journal a accusé la Banque Centrale de ne pas être intervenue pour maintenir la valeur de la monnaie nationale face au dollar. Selon les propos de James Moran, représentant de l’Union européenne en Egypte, repris dans le journal, les réserves actuelles de l’Egypte ne suffiraient qu’à 3 mois pour importer les denrées essentielles.

Les avis des experts étrangers et égyptiens, sondés par le journal britannique, se sont accordés à dire que la raison essentielle résidant derrière la crise est l’absence de vision dans les cercles de la gouvernance qui ne veulent pas recourir aux expertises nécessaires. Après avoir entendu tout cela, comment commenter au-delà ?

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