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Qui est bénéficiaire de la tournée de Trump ?

Mardi, 30 mai 2017

Tous les événements historiques que connaît aujourd’hui le monde arabe servent prioritairement les intérêts d’Israël, ensuite, de loin, viennent ceux des autres. Le président Donald Trump a soulevé de nombreuses questions au cours de sa première tournée étrangère dans un Moyen-Orient plein de contradictions. Le président Trump a beaucoup parlé de paix, il a placé la question du terrorisme en tête de liste de ses priorités et a fait allusion aux courants islamistes qui ont utilisé la religion pour déclencher un conflit ouvert avec le monde entier. Cependant, le président Trump sait parfaitement que le début du conflit régional est en grande partie dû à la situation catastrophique des Palestiniens, et à la guerre en Iraq qui a laissé de grandes blessures du côté iraqien et a marqué le début d’une série de crises dans les pays arabes. Le 45e président des Etats-Unis doit être conscient que les divergences de vue entre les puissances occidentales sont entre autres responsables des dévastations en Syrie. Et que ces mêmes puissances occidentales, en voulant faire main basse sur les puits de pétrole, ont créé le chaos actuel en Libye.

Lors de l’un de ses discours, Trump a voulu dire implicitement que le terrorisme est une fabrication arabo-musulmane et que c’est aux Arabes et aux musulmans qu’incombe la responsabilité de son éradication. Seulement en prononçant ces mots, il a oublié que l’Occident, qui n’a jamais été juste lorsqu’il a refaçonné la géographie de la région, et que le président Bush, qui est derrière la décision d’intervention et de démolition de l’Iraq, sont tous aussi responsables de la montée du terrorisme dans la région. Sans oublier que c’est Barack Obama, le président américain sortant, qui est derrière l’accord nucléaire iranien qui a permis à l’Iran de répandre son influence en Syrie, en Iraq, au Liban et au Yémen.

Israël est en bonne posture aujourd’hui, notamment dans ses relations avec le monde arabe avec lesquels on parle de coopération et de paix à l’horizon. Sans doute, la visite du président Trump va perturber les calculs savants des politiciens des deux bords, même si encore une fois, ce seront probablement les populations locales et plus particulièrement les Palestiniens et les Syriens qui pâtiront du jeu des grandes puissances .

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