J’ai été choqué par la lecture des 200 pages du programme du gouvernement de Chérif Ismaïl. Le programme est désuet si nous le jugeons selon les critères de notre époque, c’est-à-dire selon l’âge des Egyptiens, majoritairement jeunes. Les principales tendances du programme recréent les mêmes politiques qui ont mené à l’accumulation des déséquilibres tout au long des précédentes décennies créant ainsi ces lourds défis.
Je ne m’attendais d’ailleurs pas à un meilleur programme. Mais je ne m’attendais pas non plus à ce qu’il ne contienne aucune nouvelle idée. Les gouvernements formés selon les méthodes désuètes sans vision claire agissent aussi de manière désuète. Mais le problème ne se limite pas à la manière routinière selon laquelle le gouvernement a été formé, qui mène au changement de noms sans changer les idées et politiques. Le raisonnement de cette ère est fortement lié à la différence de générations. Les jeunes tendent davantage au renouvellement. Les différences entre les générations dans les méthodes de réflexion s’accélèrent à l’ère de la révolution informatique.
Partant, si nous voulons les performances du gouvernement, il est indispensable d’y injecter un sang jeune. Il est faux que l’Egypte ne possède pas de jeunes cerveaux innovateurs et créatifs. Nous possédons des cerveaux capables d’affronter la crise du manque de renouvellement. Ces cerveaux existent dans différents domaines, mais il est rare qu’ils trouvent leur place dans le travail gouvernemental.
Ces cerveaux apparaissent plus clairement dans les domaines où les jeunes créatifs peuvent se frayer une voie tous seuls. Parfois, des organismes gouvernementaux prêtent attention à leur créativité, notamment dans le domaine des arts qui connaît un renouveau plus poussé que tout autre domaine. Ce renouveau artistique on le trouve dans la musique et le théâtre. Parmi ces aspects les plus importants dans le théâtre, il y a l’adaptation des grands classiques selon des idées nouvelles qui sortent cet art de son immobilisme, lui conférant un nouvel esprit.
Dans ce renouveau artistique réside la preuve que l’Egypte possède des jeunes capables de présenter ce qui lui manque le plus aujourd’hui, à savoir des idées nouvelles hors des vieilles armoires vermoulues qui sont sur le point de nous enfermer aussi .
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