Quarante millionnaires américains ont présenté une requête au maire de New York réclamant une augmentation de 1 % des impôts qu’ils versent chaque année. Cela, afin que le gouvernement puisse assurer une vie décente aux plus pauvres, au niveau de la santé, de l’enseignement et du logement. A savoir que la fraude fiscale est l’un des plus grands crimes sanctionnés par la loi aux Etats-Unis. Lorsque j’ai appris cela je me suis souvenu des situations comiques survenues en Egypte, notamment les donations versées au fonds Tahia Misr (vive l’Egypte). J’ai souhaité que tous les millionnaires d’Egypte, qui sont d’ailleurs très nombreux, payent au moins leurs impôts ou prennent la décision collective de consacrer une grande somme aux zones sauvages ou aux projets de drainage sanitaire, d’eau potable, de santé et d’enseignement.
Aux Etats-Unis, il s’agit de 40 millionnaires américains d’un seul Etat à New York. Qu’en est-il des autres Etats et des centaines de millionnaires aux quatre coins du pays ? Avec eux la différence est que ce sont des êtres humains ayant le sentiment de responsabilité envers leur pays, leur peuple et les pauvres de leur pays. Mais en Egypte, nous avons ignoré les droits des citoyens. A la lumière de la corruption de l’ancien régime, chacun oeuvre à assurer une vie décente à sa famille sans penser aux milliers de concitoyens vivant dans la précarité.
Nous nous souvenons tous de cette course effrénée entre les habitants des cités anarchiquement construites et les habitants des « compounds » résidentiels. Les murailles s’élevaient tous les jours un peu plus haut autour de ces compounds pour ressembler à des casernes militaires confirmant une réalité sociale et économique cruelle. Ces habitants se croyaient ainsi protégés de tout, alors que les zones sauvages où prolifèrent le trafic de drogue et les crimes présentent à la société le terrorisme, l’arriération et les maladies.
Les riches d’Egypte prennent-ils connaissance de ces modèles aux Etats-Unis qui présentent un exemple à suivre de comportement, devoirs de citoyenneté et droits des pauvres ? Je me suis imaginé qu’un jour une réunion regrouperait les riches d’Egypte, qu’ils émettraient un communiqué où ils soutiendraient le gouvernement dans le développement de l’enseignement, de la santé, des projets d’eau potable et que chacun d’eux déciderait de verser une somme, d’instaurer un projet, de construire une école ou un hôpital. Ou du moins de payer leurs impôts. En effet, les arriérés d’impôts dus à l’Etat s’élèvent à plus de 45 milliards de livres égyptiennes (5 milliards de dollars) .
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