Le gouvernement s’est attardé en ce qui concerne le remède à apporter aux crises de la presse et des médias. Plusieurs projets de loi visant à les organiser sont actuellement soumis au Conseil des ministres. Certains sont le fruit d’efforts déployés par des professionnels qui pratiquent le métier et d’autres ont été confectionnés en collaboration avec des personnalités au pouvoir. Mais tous sont malheureusement restés trop longtemps dans les tiroirs. A plusieurs reprises, le Conseil des ministres, sous la présidence d’Ibrahim Mahlab, avait décidé de discuter ces projets de loi, mais tout a été reporté jusqu’à la formation du cabinet de Chérif Ismaïl, et aucun progrès n’a encore été réalisé. Les cercles journalistiques connaissent de nombreuses divisions, et à l’intérieur du syndicat, il existe plusieurs équipes et tendances.
Quant aux médias, la confusion règne partout, entre les dépassements des chaînes satellites privées et les crises de la télévision publique. Et puisque les problèmes ne sont pas rapidement tranchés, les choses deviennent de plus en plus compliquées, et il devient presque impossible de régler un problème ou l’autre. L’Etat veut que les médias assument leurs responsabilités et qu’ils empruntent une voie claire, alors que les dépassements sont devenus inacceptables. Aujourd’hui, la presse nationale connaît une stagnation dangereuse. Elle a besoin d’un éveil sérieux pour retrouver sa forte position. Mais pourquoi l’Etat reste-t-il silencieux face à cette situation déplorable et qu’attend-il pour intervenir ? Ce qui compte maintenant n’est pas quelle loi sera appliquée ou quelle équipe remportera le pari. Il importe que l’Etat tranche cette situation compliquée en raison du conflit d’intérêts entre différentes forces.
La réalité est que les perdants dans cette histoire sont la presse et les médias égyptiens. Malheureusement, la presse qui a connu des périodes de gloire perd chaque jour encore plus sa crédibilité face à une situation de chaos et de stagnation. A plusieurs reprises, des responsables gouvernementaux avaient annoncé que les lois étaient prêtes à être soumises au nouveau parlement. Mais les promesses sont nombreuses et les procédures trop lentes. Le résultat est que la situation des médias connaît une détérioration flagrante et qu’elle attend le salut .
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