Le Conseil ministériel a dernièrement décidé de consacrer 216 millions de dollars à l’achèvement des travaux du Grand Musée installé à proximité des pyramides de Guiza, et qui sera le plus grand musée au monde. Les travaux du musée sont en cours depuis plus de 13 ans, c’est-à-dire depuis 2002, et ont été entamés grâce à un prêt du gouvernement japonais d’une valeur de 300 millions de dollars. Le coût de construction du musée serait de plus de 800 millions de dollars, et son inauguration était prévue pour l’année 2009, puis 2015, avant d’être reportée à 2017.
Il est vraiment décevant de constater que les projets colossaux sont gérés par des méthodes très anciennes, bien que le Grand Musée bénéficie des méthodes d’organisation, d’exposition et de protection les plus sophistiquées. La superficie totale du musée atteint 491 000 m2, avec 50 000 pièces d’antiquités et il est prévu que le nombre de visiteurs soit de 5 millions par an.
L’efficacité et la rapidité dans de tels projets sont des facteurs très importants, afin de diminuer les coûts de la phase de construction des établissements de ce genre, sans compter que les recettes prévues sont retardées d’une année à l’autre. Il existe d’autres grands projets comme celui du musée qui n’ont pas été achevés, malgré les sommes énormes dépensées par l’Etat. Comme le projet du musée de la Révolution de Juillet dans le quartier de Guézira alors que l’Etat lui a consacré 40 millions de L.E. Personne ne sait où est passée cette somme. Le suivi de tels projets est primordial pour éviter le gaspillage des biens du peuple dans des projets qui ne sont jamais achevés. La valeur du prêt obtenu par l’Etat pour construire le Grand Musée a aussi augmenté à cause des 13 années de retard. Mais existe-t-il des appareils publics suivant de tels projets ? Car les sommes engagées sont importantes et constituent une lourde charge pour le budget de l’Etat dans la conjoncture actuelle. Il est également important de suivre la construction de telles oeuvres selon les normes en vigueur, pour éviter qu’elles ne se transforment en simples bâtiments construits dans le désert sans que personne sache quoi que ce soit d’elles .
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