Une pierre est soulevée lors de travaux de restauration controversés sur la pyramide de Mykérinos à Guiza, qui ont été suspendus par le gouvernement égyptien, en attendant les conclusions d’un comité d’examen. Photo : AFP
Le comité scientifique en charge de discuter du revêtement extérieur de la pyramide du roi Mykérinos a publié jeudi 15 février un rapport affirmant : « Ne pas approuver la réinstallation d'aucun des blocs de granit autour du corps de la pyramide de Mykérinos », selon un communiqué du ministre du Tourisme et des Antiquités, paru jeudi 15 février.
L'archéologue de renommée Zahi Hawas, président du comité, accompagné de 15 archéologues et spécialistes internationaux ainsi que de 6 experts japonais, a insisté sur la nécessité de préserver l'état actuel de la pyramide en raison de sa valeur archéologique exceptionnelle.
Le comité est formé d'experts en ingénierie et en archélogie, égyptiens, américains, tchèques et allemands ainsi que des représentants de l'université japonaise Waseda.
« Le comité a convenu avec tous ses membres de ne pas accepter de réinstaller des blocs de granit situés autour du corps de la pyramide de Mykérinos » a indiqué le rapport, soulignant ainsi la décision unanime prise par les spécialistes présents.
Ils ont souligné que la forme originale du revêtement peut être déduite des sept assises actuelles sur le corps de la pyramide, présentes depuis des milliers d’années.
Le comité a également mis en avant le risque que la réinstallation des blocs de granit compromette les preuves historiques concernant les méthodes de construction utilisées par les anciens Egyptiens pour ériger les pyramides.
Ils ont insisté sur l'importance de conserver l'état actuel de la pyramide en tant que témoin précieux de l'histoire ancienne de l'Egypte. De plus, le comité a exprimé son soutien à des fouilles archéologiques pour rechercher les fosses à bateaux de la pyramide de Mykérinos, sous réserve de raisons scientifiques claires et d'un plan détaillé présenté au Comité scientifique suprême.
En soulignant qu’aucun travail ne doit commencer dans ce projet qu’après avoir présenté un plan détaillé qui inclut le délai de mise en œuvre, ainsi que les noms des membres archéologiques de l'équipe de travail qui doivent avoir de l'expérience dans le domaine de l'enregistrement, des fouilles archéologiques.
Cette décision témoigne de l'engagement du comité envers la recherche scientifique rigoureuse et l'exploration responsable du patrimoine égyptien.
La formation du comité intervient après une controverse concernant la rénovation de la pyramide, qui a suscité des protestations parmi les égyptologues et les citoyens égyptiens, dénonçant une atteinte au patrimoine culturel.
Ces réactions ont incité le ministre du Tourisme et des Antiquités à créer le Comité scientifique suprême, conformément à une décision ministérielle émise la semaine précédente. Cette initiative vise à garantir une gestion prudente et respectueuse du patrimoine historique de l'Égypte, tout en encourageant la collaboration internationale dans le domaine de l'archéologie et de la préservation du patrimoine mondial.
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